FIFA : la candidature de Michel Platini fait grincer des dents

Attendue depuis plusieurs semaines, la candidature de Michel Platini à la présidence de la Fifa ravit toutes les têtes d'affiche du football français qui ont d'ores et déjà pris la parole pour lui apporter leur soutien. Mais l'actuel président de l'UEFA, qui dirige l'instance européenne depuis huit ans, n'a pas que des supporters. La candidature du Lorrain suscite l'inquiétude de ses concurrents qui n'ont a priori pas vraiment les moyens de lui faire face. 

Michel Platini va "forcer son destin", comme il l'a écrit dans une lettre adressée au 209 membres et donc votants de la FIFA. L'ancienne gloire de l'équipe de France va dans un premier temps observer au bord de sa piscine à Cassis les réactions à sa candidature qui pourraient être hostiles, comme la première attaque venue du Prince Ali qu'il a pourtant soutenu lorsqu'il faisait face à Sepp Blatter il y a quelques semaines. "Platini ce n'est pas bon pour la FIFA", a ainsi déclaré le prince jordanien qui dénonce des arrangements en sous-main. 

Un homme est susceptible d'inquiéter Platini

Pour sa part, le président de la Fédération Française de Football Noël Le Graët a lui estimé que l'organisme international avait besoin de Michel Platini. "Le meilleur c'est Platini et il n'y a même pas photo. S'il avait 209 voix ce serait un dictateur donc ça ne colle pas. Il aura une large majorité au premier tour j'en suis convaincu et il sera élu", a ainsi pronostiqué le patron du football français sur RTL. Confiant, Le Graët sait que Platini ne se lance pas sans avoir la conviction sinon la certitude de l'emporter. 

Pour l'heure, il n'y a d'ailleurs face à lui aucun adversaire dangereux, Zico ou Maradona, qui a répété ce mercredi matin qu'il pourrait être candidat, ne représentent pas une réelle menace pour le numéro 10 historique des Bleus qui a déjà le soutien du continent américain dans son ensemble et de l'Europe même si cela semble moins évident en Afrique. En Asie, tout dépendra de la candidature éventuelle du Coréen Chung, l'héritier du groupe industriel Hyundai. L'ancien vice-président de la FIFA (1994-2011) âgé de 63 ans est à ce jour le seul candidat potentiel à pouvoir contrarier les plans de Platini.