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            Cristiano Ronaldo lors du match contre l'Atletico Madrid le 19 novembre 2016
Crédit : GERARD JULIEN / AFP
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Son trophée dans une main, les genoux légèrement pliés, il pose fièrement 
dans son costume sur mesure, les yeux écarquillés, la bouche grande ouverte 
comme s'il allait tirer la langue. Cristiano Ronaldo en une de France Football 
pose avec son Ballon d'Or. Une pose comme un pied de nez car la coïncidence est 
terrible.
Révélation du site Mediapart ce matin. Au moment même où Cristiano Ronaldo 
recevait son Ballon d'Or, hier soir à 20h, le service d’élite du fisc espagnol 
ouvrait une vaste enquête visant la superstar du Real Madrid et trente-six 
autres personnalités citées dans  le scandale Football Leaks. Le journal 
espagnol El Mundo, qui fait partie des médias qui ont révélé l'affaire avec 
Mediapart, a même reçu une injonction de l’administration fiscale espagnole qui 
lui réclame l’ensemble des documents en sa possession au sujet des trente-sept 
personnalités visées. "L'affaire a un peu gâché mon plaisir", dit Cristiano 
Ronaldo dans une interview à France Football publiée en partie par L'Équipe 
mardi. L'attaquant portugais ajoute qu'il n'a rien fait de mal. "Vous savez, il 
y a beaucoup d'innocents en prison. Mais la vérité finit toujours par éclater. 
Tôt ou tard".
Finira-t-elle par éclater s'agissant du FN ? C'est Le Parisien-Aujourd'hui en France qui pose la question ce matin, en consacrant sa une et une double 
page aux casseroles du FN. Les enquêtes judiciaires se multiplient contre le 
parti de Marine Le Pen, sommé de s'expliquer sur le financement de ses campagnes 
électorales et notamment sur un kit de campagne que les candidats aux 
législatives avaient été obligés d'acheter pour 16.000 euros, quelle que soit la 
taille de leur circonscription alors que sa valeur réelle était de 4.000 euros. 
Mais en fait, le plus intéressant dans cette enquête, c'est l'interview de 
Jean-Yves Camus, chercheur à l'Iris, qui analyse l'impact de ces affaires sur 
l'électorat frontiste. "C'est simple, il n'y en a pas, ces affaires n'impriment 
pas dans l'opinion publique, et encore moins dans l'électorat frontiste. D'abord 
parce qu'il n'y a pas eu de procès et donc la présomption d'innocence prévaut, 
mais aussi parce que les montages sont complexes, les enjeux de cette affaire 
sont difficiles à comprendre pour le profane. Et puis les électeurs frontistes 
restent sensibles à la rhétorique victimaire du parti qui n'a jamais eu le 
pouvoir et peut donc se dire encore victime du système."  
Cela dit, il paraît qu'en fait on est tous des tricheurs ! Et ça c'est à lire 
dans Les Échos ce matin. La circulation alternée mise en oeuvre à Paris la 
semaine dernière a mis en lumière l'ampleur des comportements de triche, et cela 
confirme en fait des travaux récents d'économistes qui montrent que la fraude, 
c'est tout simplement un comportement humain. Un célèbre économiste l'avait même 
théorisé il y a un demi-siècle en expliquant que les criminels faisaient un 
calcul rationnel entre le bénéfice escompté d'un délit ou d'un crime, la 
probabilité d'être pris et l'ampleur de la sanction. Ce même calcul que fait 
l'automobiliste avec sa plaque impaire, ou le cycliste qui grille un petit feu 
rouge au carrefour. Voire celui qui ne paie pas ses impôts. 
Eux ne trichent pas. Les enfants font la loi ! Oui, au sens littéral du 
terme. C'est un petit événement qui va avoir lieu aujourd'hui, avec 
l'installation du Haut conseil de la famille, une instance de réflexion et 
d'orientation qui va rendre des avis et faire des recommandations sur des textes 
de loi. La petite révolution, c'est qu'au sein de cette instance vont siéger des 
enfants, 14 gamins âgés de 9 à 17 ans, et qui entrent ainsi pour la première 
fois au sommet des institutions de l'État, 14 gamins qui vont pouvoir donner 
leur avis sur des projets de loi qui les concernent. Article à lire dans La 
Croix, où l'on apprend que les 14 enfants ont été choisis par trois 
associations dont le Scoutisme français ! "François Hollande honore ainsi, 
écrit La Croix, une promesse de campagne qui visait à mettre la jeunesse au 
cœur du quinquennat." Une promesse qui est aussi en une du Figaro : "L'emploi 
des jeunes, le grand échec de Hollande". Où l'on apprend que sur les 500.000 
contrats de génération promis en 2012, seuls 71.000 ont été signés. Ce serait de 
la triche de croire que la promesse est tenue juste parce qu'on donne la parole 
à 14 enfants.
On termine avec deux visites au musée. D'abord une visite au musée des Arts 
décoratifs à Paris, où se tient actuellement une rétrospective consacrée au 
Bauhaus, le courant architectural allemand. "Une magistrale 
exposition qui retrace l’aventure et l’héritage de l’école allemande", peut-on 
lire dans Le Monde. On y voit des œuvres de Paul Klee et de Vassily Kandinsky. 
Sauf qu'il y a un hic relevé notamment par le site de Marianne. Parmi les 
grandes réalisations artistiques mentionnées dans l'expo figure aussi un 
planisphère d'Auschwitz ! Pour seule légende explicative, le visiteur peut lire 
: "Auschwitz, 1940 : Fritz Ertl participe à la conception du camp de 
concentration". "Un sujet aussi polémique que la reconversion au nazisme de 
certains des plus illustres disciples du Bauhaus aurait peut-être mérité un 
espace dédié", estime Marianne. Un texte explicatif est en préparation pour 
remédier à cet "oubli" nauséabond.
Alors au musée des Arts déco, on préférera cette semaine une visite au grand musée du parfum qui va ouvrir cette semaine à Paris, visite guidée dans Les Échos. Sachez que vous serez accueillis dans ce musée par l'odeur du kyphi, le tout premier parfum de l'humanité. La Croix de son côté en profite pour s'intéresser à l'étonnant pouvoir du nez. Article passionnant qui nous rappelle notamment que pendant des siècles, les maladies étaient diagnostiquées à leurs odeurs, et on trichait en se mettant du parfum pour faire croire qu'on était en bonne santé. "Le médecin doit être l'homme aux narines bien mouchées", disait d'ailleurs Hippocrate. Des siècles plus tard, le laboratoire de l'Inra s'apprête à mettre au point un nez bioélectronique qui pourrait permettre de suivre des patients atteints de cancers ou de diabète en analysant l'odeur de leur haleine ou de leur transpiration. Une question nous taraude vu le débat du jour : quand le médecin dira "je vous sens pas très en forme", ce sera remboursé comment par la sécu ?
    
    
    
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