Vendée Globe : "Le roi Jean" Le Cam est impatient d’en découdre

En mars dernier, celui que tout le monde surnomme "Le roi Jean" avait lancé un appel sur RTL pour trouver les 1,8 million d'euros nécessaire à sa 4e participation au tour du monde en solitaire. Huit mois plus tard et grâce à la collecte organisée sur la plateforme de financement participatif qu’il avait baptisé : "Yes we Cam", mais également et surtout à plusieurs sponsors, Jean Le Cam a le sourire et a désormais hâte de partir à l’assaut des océans.

"Ce fut éprouvant car il a fallu se battre sur tous les fronts pour y arriver. Mais nous y sommes. Et même si dans ce Vendée Globe il y a les pauvres et les riches, tout le monde a sa chance, sinon je ne serai pas là", explique celui qui avait terminé 5e de la précédente édition. À bord de son voilier qu’il a baptisé "Hubert" et sur lequel le slogan Yes we Cam a été apposé en gros, le Finistérien qui fêtera ses 58 ans en avril prochain espère "d’abord boucler le tour du monde car on ne sait jamais ce qui peut se passer", et envisage surtout une place dans le premier tiers de la flotte. 

"C’est envisageable. Je connais bien ce bateau. Avec lui, j’ai remporté la Barcelona World Race l’an passé avec Bernard Stamm. Et puis ce monocoque a déjà goûté à la victoire puisqu’il s’agit de l’ancien voilier de Michel Desjoyeaux qui l’avait accompagné dans sa victoire en 2009". Avec six tours du monde à son palmarès dont deux bouclés sur le Vendée Globe (lors de l’édition 2008-2009 et alors qu’il pointait en 3e position, il avait chaviré au large du Cap Horn), Jean Le Cam est aujourd’hui dans le cercle très fermé de ceux qui s’élanceront pour la quatrième fois sur cette course légendaire, comme le sont également Vincent Riou, Jean Pierre Dick, Bertrand De Broc et Alex Thomson).

Surnommé par ses pairs "Le Roi Jean" en raison de son écrasante domination lorsqu’il écumait le circuit Figaro. Jean Le Cam est, au delà d’être un skipper au palmarès impressionnant, devenu une véritable figure de la course au large mais aussi un homme qui n’a pas la langue dans sa poche avec des mots tantôt caustiques, tantôt à mourir de rire. Voilà pourquoi le Vendée Globe ne pouvait pas se passer de lui pour cette 8e édition.