Franck Cammas : "Les Français peuvent être très performants"

Il est le dernier vainqueur en 2010 mais ne prendra pas le départ à Saint-Malo. À quelques jours du lancement de la Route du Rhum le skipper français a publié son livre J'ai mis les voiles pour gagner, co-écrit avec Patrice Gabard, de RTL.

Au départ la mer suffit mais une fois que l'on a goûté à la compétition, c'est une excitation particulière.

Franck Cammas, skipper français

Dans cette autobiographie, Franck Cammas aborde la mer, la compétition et la vie. "Être sur un bateau, c'est vraiment la sensation d'être libre et de pouvoir faire le tour du monde avec une énergie renouvelable qui est le vent". S'il ne nie pas les contraintes de la voile, "l'amour de la compétition" est plus grand : "Au départ la mer suffit mais une fois que l'on a goûté à la compétition, c'est une excitation particulière". 

La Route du Rhum avant la Coupe de l'America ?

Excitant, peut-être. Exigeant, surtout. Pour le natif d'Aix-en-Provence, "l'exigence est la même pour n'importe quel sportif. La compétition se doit d'être exigeante pour les individus car il faut battre les meilleurs qui sont autour de soi mais c'est surtout plein de détails entre l'exigence personnelle, la conception d'un bateau, le management d'une équipe... C'est un sport mécanique comme l'est la Formule 1". Un sport où l'on risque sa vie à chaque départ qui donne encore un peu plus "d'adrénaline à la compétition".

On a une vraie volonté de partir ensemble sous notre bannière française et montrer que les Français peuvent être très performants

Franck Cammas, skipper français

Déjà vainqueur de la Route du Rhum, de la solitaire du Figaro, de la transat Jacques-Vabre ou de la Volvo Ocean Race, celui qui se considère lui-même comme "aventurier" et "sportif" a encore un rêve : la Coupe de l'America. "C'est quelque chose que les Français n'ont jamais gagné mais c'est sûrement le plus grand challenge de notre sport (...) Il faut des sous mais il faut surtout les bonnes personnes". 

Pour Franck Cammas, ces "bonnes personnes" pourraient être Michel Desjoyeaux et Olivier de Kersauson : "On a une vraie volonté de partir ensemble sous notre bannière française et montrer que les Français peuvent être très performants."