24 Heures du Mans : ce qu'il faut savoir avant le départ

Plus de 270.000 spectateurs sont attendus, ce samedi 13 juin, à 15 heures pour le départ de la 83e édition qui sera donné en présence du président de la République.

Les 24 heures du Mans ont débuté samedi 13 juin à 15 heures

Crédit : JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

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Depuis Georges Pompidou en 1972, aucun président de la République n'était venu assister au départ des 24 heures du Mans. Ce sera chose faite ce samedi puisque François Hollande est attendu sur le circuit de la Sarthe dès la fin de la matinée, l'occasion pour lui de découvrir l'univers de la plus célèbre course automobile du monde.

Mais le Mans, c'est également un véritable laboratoire pour l'industrie automobile puisque les innovations testées lors des 24 heures sont souvent adaptées quelques années plus tard sur la voiture de monsieur tout le monde. Les freins à disques, les essuies glaces, les phares à iodes et plus récemment le système hybride sont les meilleurs exemples d'une impressionnante liste.

80% d'axes routiers ouverts à la circulation

Le Mans c'est aussi et surtout un circuit mythique long de 13,629 km maintes fois modifié depuis l'origine, souvent pour des raisons de sécurité. Sa plus grande particularité est d'emprunter à plus de 80% des axes routiers d'habitude ouverts à la circulation. Ainsi, la fameuse ligne droite des Hunaudières n'est autre qu'un tronçon de la départementale 338 appelé aussi Route de Tours. Dans cette longue ligne droite de près de 6 km où jadis les voitures roulaient à plus de 400 km/h, deux chicanes ont été installées en 1990, là aussi par mesure de sécurité

Le Mans c'est le rêve de tous les pilotes automobiles. De Fangio à Schumacher, tous les plus grands noms sont venus sur le circuit de la Sarthe. Le plus emblématique est le Français Henri Pescarolo avec 33 participations dont 4 victoires. Le plus titré, c'est le Danois Tom Kristensen 9 victoires. Le plus chevronné au départ de cette 83e édition sera Emmanuel Collard qui au volant de la Ferrari n°83 participera pour la 21e fois aux 24 heures du Mans qu'il n'a jamais gagné.

165 pilotes de 13 nationalités différentes

Car gagner au Mans, n'est pas chose aisée. Toyota l'a appris à ses dépens l'an passé lorsqu'après avoir mené la course pendant plus de 16 heures, la marque nippone fut contrainte à l'abandon sur problème électrique. Alors la recette pour l'emporter est de préserver la voiture et le pilote pendant près de 5.000 km. Cela veut dire que les trois pilotes qui se relaient dans le cockpit alternent toutes les quarante-cinq minutes

C'est la Porsche n°18 du trio franco-germano-suisse Dumas, Lieb, Jani qui partira en tête, le pilote suisse Neel Jani ayant établi le meilleur temps des qualifications en 3’16.88 soit plus de 249 km/h de moyenne. Seules 55 voitures prendront le départ puisque la Corvette n°63 accidentée jeudi lors des essais a été contrainte à l'abandon. Au départ, cela fera donc 165 pilotes de 13 nationalités différentes avec pour la première fois un constructeur russe. Il s'agit du SMP Racing de l'homme d'affaires Boris Rotenberg, proche de Poutine et également président du Dynamo Moscou, club de football où joue Mathieu Valbuena.

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