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2 min de lecture
La Mercedes calcinée du pilote français Pierre Levegh
Crédit : AFP
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La 23e édition des 24 Heures du Mans restera à jamais gravée dans les mémoires. Ce jour-là, à 18h28 très précisément, 82 personnes ont perdu la vie dans la ligne droite des stands.
Tout s’est déroulé très vite et fait suite à un dépassement de l'Austin-Healey de Lance Macklin par la Jaguar de Mike Hawthorn, qui freine brutalement et braque à droite pour rentrer aux stands et ravitailler. Mais le pilote de la petite Austin est surpris par la manœuvre. Il fait un écart et est heurté par une Mercedes lancée à plus de 250 km/h, celle du Français Pierre Levegh.
C’est le choc, énorme. La Mercedes décolle, s’écrase, contre le talus, explose et son moteur s'envole dans la foule. Une scène catastrophe, une vision d’horreur.
"J’étais là, avec mon frère", confie Guy Craveia. "Il y a eu un bruit énorme, des flammes et les débris de la voiture qui ont décapité les gens qui étaient à dix mètres de moi", explique l’octogénaire avec toujours autant de larmes dans les yeux quand il évoque ce drame.
Il y avait du sang partout, une forte odeur d’essence, des gens qui hurlaient et les voitures de course qui continuaient de tourner
Guy Craveia, témoin du drame
"C’était indescriptible, d’autant qu’il y avait du sang partout, une forte odeur d’essence, des gens qui hurlaient et les voitures de course qui continuaient de tourner", reprend le vieil homme qui habite le centre ville du Mans mais qui n’est jamais retourné aux 24 Heures. "Depuis ce jour, je n’ai jamais pu remettre les pieds sur le circuit, et à chaque édition, je pense à tous ces morts, à tous ceux qui, comme moi, n’ont pas eu la chance d’être un miraculé .
Guy Craveia, témoin du drame
Crédit : Frédéric Veille
Jean-Paul Guittet, qui n’avait que 10 ans ce jour-là, est lui aussi miraculeusement sorti indemne de la catastrophe. "C’était la première fois que j’y allais, j’étais fan de Fangio ! Lorsque j’ai entendu la déflagration, j’ai été projeté en arrière. Quand je me suis relevé, l’homme à côté de moi était mort". Lui, par contre, est retourné aux 24 Heures et est aujourd’hui membre de l’équipe médicale du circuit. "Mais j'y pense toujours", concède-t-il.
Des témoins du drame, peu accepte aujourd’hui d’en parler. Trop de mauvais souvenirs, trop de cauchemars et de nuits blanches pour certains. Pour Bernard Chotard, qui ce jour-là était sur le circuit avec sa caméra, ces images 8 mm ont aujourd’hui fait le tour du monde, mais lui aussi ne cesse de repenser à ces visions d'horreur, à cette solidarité qui a suivi.
Alors, soixante ans après l'accident, une plaque vient récemment d’être apposée dans la ligne droite des stands, à l’endroit même où la Mercedes de Levegh s’est envolée. Et soixante ans plus tard, la décision de ne pas avoir arrêté la course ce jour-là fait toujours polémique. En ce 11 juin 1955, le directeur de course de l’époque, Charles Faroux, avait agi ainsi afin d'éviter les embouteillages qui auraient gêné l'arrivée des secours...
La plaque commémorative a été fixée à l'endroit même du drame
Crédit : Frédéric Veille / RTL
24 Heures du Mans : le circuit
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