Fanny Corre, une blogueuse qui cuisine et s'habille avec style

Un shooting photo avec Fanny Corre, c'est à coup sûr dehors, à flâner dans les rues de Paris. Elle nous donne rendez-vous dans le XIe arrondissement et nous embarque en quête d'un prochain spot ou d'une bonne adresse à faire découvrir sur son blog de cuisine et de voyage, 1 Carnet 2 Notes.

Elle dit ne pas bien connaître le quartier. Mais après quelques minutes de vadrouille, mentionne un "très bon petit resto franco-japonais" rue Keller, s'attarde dans une jolie épicerie de quartier, attirée par d'alléchants fruits et légumes de saison avant de pointer du doigt, de l'autre côté du trottoir, une "charmante boutique" de la rue de Charonne pour laquelle elle a déjà travaillé. Rencontre avec une fille qui blogue et qui cuisine avec son style.

Imaginez un peu, vous avez environ trois ans. Vos parents tiennent le premier surfshop de La Baule. Papa est 100% Breton et maman, d'origine indienne, suit le mouvement. Vous avez la mer et la voile dans le sang, indéniablement. Un jour, votre père décide de tout vendre et d'emmener femme et enfants (3 filles) vivre sur un grand voilier, "avec chacun sa propre cabine". Avant le départ, votre père vous jette à l'eau avec une noix de coco pour apprendre à nager. Voilà à peu près comment débute l'histoire de Fanny. Sur les eaux. 

Direction l'île de Saint-Barthélemy, dans les Antilles françaises, où ses parents retrouvent des connaissances, voyagent par petites touches, au début, "pour se faire la main". Même si Fanny "va un peu à l'école", elle reçoit une éducation différente des autres enfants. Sur un bateau, "il n'y a pas vraiment de place pour le matérialisme".

Une fois les rudiments du métier de marin maîtrisé, c'est le grand saut "entre les Antilles, les côtes américaines et le long de la Cordillère des Andes", raconte Fanny dans un resto qui œuvre dans le fait-maison bio. Un écho à son âme de baroudeuse, avide de nature, de découvertes et de rencontres.

De la difficulté de trouver sa voie

Après avoir passé une partie de son enfance à naviguer, Fanny rentre en France et atterrit d'abord dans la région Centre, avant de revenir en Bretagne. Ado, elle rêve de Paris, tente le concours infirmière et le réussit. Mais elle est vite déçue. "Je me suis rendue compte que ce n'était pas pour moi". La jeune étudiante cherche autre chose, et opte pour l'esthétique. "J'ai adoré apprendre les techniques de massages", se souvient-elle devant une grande assiette qui sent bon le curry et la coriandre. Mais là encore, mauvaise pioche. Fanny s'ennuie.

"J'avais envie de faire quelque chose par moi-même", explique-t-elle. Passionnée par la couture, elle s'inscrit à l'ESMOD (École supérieure des arts et techniques de la mode) tout en assurant un poste de vendeuse dans une épicerie du IXe arrondissement. Un cadre familial, où elle travaille avec sa mère, sa grand-mère et des producteurs du sud de la France.

"Je me suis rendue compte que la couture était plus un hobby, que c'était trop d'argent dépensée pour continuer sérieusement avec si peu de débouchés", confie-t-elle. "J'ai décidé de m'investir dans la boutique avant de trouver ce que je voulais faire." Une expérience positive qui apprend à Fanny la gestion d'un magasin, dont elle est nommée responsable, à 23 ans seulement.

Le goût des belles choses

La même année, après plusieurs longs mois de réflexion, elle lance avec son compagnon 1 Carnet 2 Notes, "la fusion de nos passions." Pour lui, les belles images et pour elle, la cuisine. Ensemble, ils partagent le goût de l'aventure, des grands espaces et des voyages. Récemment, la jeune blogueuse a livré une savoureuse recette de Rôti de cabillaud aux girolles et algues nori et a embarqué son lectorat à Lisbonne, capitale du Portugal.

Les images sont pensées dans chaque détail. Fanny n'est pas blogueuse mode, mais le vêtement tient une place importante dans 1 Carnet 2 Notes : "On aime bien sélectionner ce qu'on porte. Pour faire de belles images, autant être bien habillés. Avoir une couleur qui pète dans un paysage islandais très froid, c'est génial !", explique Fanny dont le style vestimentaire traduit son "goût pour les belles choses".

Sa "petite entreprise"

En plus de partager ses recettes et aventures aux quatre coins du monde, Fanny est aussi cuisinière in real life. Elle a débuté il y a un an seulement en faisant ses armes auprès de chefs-traiteurs comme Betty Nu Food et Chloé Cuisine en vert. Depuis la rentrée, elle étudie les rudiments du métier en vue de décrocher un CAP cuisine (via la Mairie de Paris) et vient tout juste de lancer, à 25 ans, Persil&Mimosa, sa "petite entreprise".

Une "prolongation du blog" qui conserve son esprit nomade et audacieux avec des "recettes inspirées du monde entier", explique Fanny. Quand on lui demande d'où lui vient cette passion pour la bonne bouffe, elle raconte avoir toujours vu sa mère cuisiner, "toujours baigné dans le fait-maison, le bio et les produits non transformés", dit-elle avant d'ajouter qu'elle a envie de faire, de Persil&Mimosa, une entreprise familiale. "J'ai envie de travailler avec ma mère". La boucle est (bientôt) bouclée.  

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Merci au Café Divan, à la boutique Aimable et à l'épicerie Saveurs & Vous, dans le XIème arrondissement.

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