Vous avez envie de soutenir le mouvement "7 novembre 16h34" mais vous ne pouvez pas quitter votre lieu de travail pour des raisons qui vous sont propres ? Il existe des solutions. L'idée, lancée par le collectif féministe Les Glorieuses, nous vient des Islandaises. Lundi 24 octobre, les femmes de ce pays - réputé pour les actions engagées de ses citoyens - se sont arrêtées de travailler à 14h38. L'heure à partir de laquelle elles n'étaient plus payées, à la journée, comme leurs homologues masculins. Un moyen de mettre en lumière et de protester contre les écarts de salaires entre hommes et femmes.
En France, l'action est prévue ce 7 novembre 2016, à 16h34 : les salariées se mettront en grève. Pourquoi 16h34 ? Parce que c'est à partir de cette heure que les femmes, en France, commenceront à travailler bénévolement jusqu'à la fin de l'année.
Concrètement, vous avez le droit de faire grève, même sans préavis. Deux conditions restent cependant à remplir : être au moins deux et concernée par les revendications. Dans ce cas précis : vous devez être vraiment moins payée qu'un de vos collègues pour un poste équivalent. Mais si vous ne pouvez pas vous permettre de sortir vos pancartes, il existe des solutions alternatives pour que vous puissiez tout de même afficher vos revendications et votre solidarité, à commencer, bien sûr, par les réseaux sociaux.
Les féministes des Glorieuses sont bien conscientes que toutes les femmes ne pourront se plier à la directive. C'est pourquoi le hashtag #7novembre16H34 a été créé. Toutes pourront tweeter, à 16h34 pile, cette phrase "Les femmes veulent l'égalité des salaires." Ou toute autre formule de leur choix. D'autres hashtags apparaissent depuis le début de la matinée, comme #16H34, #Lesfemmesveulent, #Droitdesfemmes...
Ainsi, en imposant la tendance sur Twitter et autres réseaux, les femmes, et les hommes qui participeront, donneront du poids au mouvement. Pour leur permettre d'être encore plus efficaces, les Glorieuses ont mis en place une plateforme qui permet de programmer des postes à l'heure précise et ainsi prendre toute la place. En quelque sorte une manifestation virtuelle. Dans le même esprit, elles vous proposent aussi de changer vos photos de profils.
En période électorale, quoi de plus naturel que de militer. Ainsi, sur la page Facebook du mouvement, vous trouverez des affiches engagées à placarder dans votre entreprise, dans la rue, à la cantine, et partout où il vous semble nécessaire de le faire. Certaines ont déjà commencé à répandre le message, comme cette internaute qui a collé dans les locaux de son lieu de travail le slogan "Tout travail mérite salaire".
Pour prendre le temps de tweeter, partager, coller des affiches... Il va bien falloir prendre une pause. Profitez de 16h34 pour (si vous ne pouvez vraiment pas quitter le travail) manifester votre engagement en ligne et hors-ligne. Et pourquoi pas laisser traîner sa pause clope un peu plus longtemps que ce dont vous avez l'habitude, histoire de marquer le coup. Vous pourrez, là encore, partager votre soutien sur Internet et participer au mouvement.
Autre idée : porter du rouge. À l'origine de cette directive : le mouvement Le Salon des dames , qui se définit lui-même comme "girl power". Ce dernier propose à ses "38.000 membres", hommes et femmes, de se rendre visibles en s'habillant en rouge pour "défendre l'égalité des salaires hommes-femmes". Le tout argumenté dans une vidéo où des stars de cinéma, et même Michelle Obama, portent cette couleur clinquante.
Si vous avez tout de même réussi à quitter votre lieu de travail pour faire grève ou parce que vos horaires vous le permettent, plusieurs rassemblements sont prévus un peu partout en France. Paris, Blois, Bordeaux, Rennes, Niort, Nantes, Poitiers, Caen, Valence, Toulouse... À 16h30, les Françaises sont attendues sur différentes places et lieux symboliques pour se soulever et exiger leurs droits.
Si vous êtes concernée par cette inégalité salariale, il existe néanmoins une manière concrète de faire plier votre employeur. Dans les colonnes de 20 Minutes, Éric Rocheblave, avocat spécialisé en droit du travail, rappelle qu'en France, "la discrimination salariale fondée sur le genre est interdite. Les textes de loi qui protègent les femmes existent. La meilleure façon de les faire respecter, c’est de passer par le juge".
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