Les drones "sont destinés à l'amélioration de la vie des citoyens", explique un fabricant
INVITÉ RTL - Édouard Guilhot, directeur général de Workfly, prévoit un grand avenir aux drones français, particulièrement dans le civil.
La France est le leader mondial sur le marché des drones, dépassant même les fabricants américains. Mais "il reste des progrès à faire", reconnaît le fabricant Édouard Guilhot, en matière de technique, mais aussi d'encadrement.
Problèmes de sécurité
Mardi 20 mai, un lycéen a été condamné à 400€ d'amende pour "mise en danger de la vie d'autrui et non-respect de la réglementation aérienne". Le jeune homme avait équipé un drone d'une caméra pour filmer la ville de Nancy, mais il n'avait demandé aucune autorisation. "Il faut encadrer tout ça", reconnaît Édouard Guilhot. "J'ai une inquiétude, c'est que des personnes ne comprennent pas ça et mettent en danger toute la filière", ajoute-t-il.
En Espagne, l'utilisation de drones en dehors des zones d'aéromodélisme a été interdite en avril 2014 pour raisons de sécurité.
Des règles à respecter
"Il est interdit de survoler la population et de voler au-dessus de Paris", ou de n'importe quelle ville, rappelle Édouard Guilhot. L'utilisation de drones civils est conditionnée : il faut un permis "ULM et DNC", sorte de "permis de drone". Il existe également des "règles de scénarios" qui détermine l'usage du drone en fonction des situations.
"Vous pouvez acheter un drone, explique Édouard Guilhot, mais pas l'utiliser comme bon vous semble". Il existe une cellule de police spécialisée, créée récemment par le ministère de l'Intérieur et chargée d'examiner les cas d'utilisation illégale des appareils.
Améliorer la vie des citoyens
Enthousiaste, Édouard Guilhot rappelle que les drones ont avant tout pour but "d'améliorer la vie des citoyens". Ils peuvent notamment servir à informer les journalistes et médiatiser des informations, améliorer la production agricole et assister les forces de l'ordre, par exemple dans des opérations de recherches.
Le fabricant promet des grandes innovations à venir. "Nous avons l'ambition de faire un jour quelque chose qui ressemblera à une voiture volante", confie-t-il. Mais il reconnaît qu'il faudra encore être patient. La technologie est encore loin de permettre ne serait-ce que des livraisons par drones, comme promis par le vendeur par correspondance Amazon.
