Pour promouvoir un événement sur l'acceptation du corps, le groupe féministe australien Cherchez la Femme a lancé une publicité sur Facebook la semaine dernière sur laquelle apparaît tout sourire et en sous-vêtements la mannequin grande taille Tess Holliday. Le cliché ne semble pas plus choquant que certaines publications de marques de lingerie ou de maillots de bain, pourtant, dans un message envoyé aux organisateurs, le réseau social a estimé qu'il ne respectait pas les "règles de santé et de condition physique".
La cellule publicité a même précisé que "les annonces ne doivent pas promouvoir un état de santé avec un corps présenté comme parfait ou extrêmement indésirable" avant d'ajouter que "les publicités comme celles-ci ne peuvent pas être acceptées, car certains utilisateurs sont mal à l'aise avec eux-mêmes en les voyant" et qu'il était préférable "d'utiliser une image d'une activité adéquate comme courir ou faire du vélo".
La page de l'événement n'a pas été supprimée, mais le refus de la publicité a provoqué la colère du groupe féministe qui a publié un message pour dénoncer ce qu'il considère comme une discrimination. "Facebook a refusé de comprendre que notre événement souhaite traiter de la positivité du corps (...). Nous sommes irrités à la fois parce que Facebook n'a visiblement pas conscience que les femmes qui se définissent elles-mêmes comme grosses peuvent se sentir bien dans leurs corps, mais aussi parce que nous n'avons pas pu promouvoir notre événement", a notamment écrit sur le réseau social Jessamy Gleeson, une des responsables de l'association.
L'information a provoqué une vive émotion sur la toile et a été reprise par le Guardian et par plusieurs médias anglophones. Cela a même provoqué un petit scandale qui a forcé le réseau social à faire marche arrière lundi 23 mai. Dans un message envoyé à Cherchez la Femme, Facebook s'est excusé en arguant que ses équipes "traitent des millions d'images publicitaires chaque semaine" et que dans certains cas, elles "interdisent par erreur certaines annonces".
Cherchez la Femme estime toutefois que les excuses de Facebook ne suffisent pas et demande au réseau social de modifier sa politique de contrôle des publications. "Ils doivent comprendre que l'on peut utiliser des photos de femmes fortes pour promouvoir le bonheur féminin. (...) Je suis sûr qu'ils se sont trompés dans des milliers d'autres cas", a estimé Jessamy Gleeson dans une interview au Guardian.
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