Baboom, le service de streaming équitable initié par Kim Dotcom, enfin lancé
Baboom, le service de streaming équitable imaginé dès 2011 par Kim Dotcom, s'est finalement concrétisé sans le sulfureux fondateur de MegaUpload et MegaVideo.
Un site, une application Android, son équivalent iOS... Baboom, le service de streaming équitable imaginé par Kim Dotcom a finalement ouvert ses portes sans le sulfureux fondateur de MegaUpload et MegaVideo, deux sites de partage de fichiers illégaux fermés par le FBI en 2012.
Mis en ligne lundi 17 août à l'adresse Baboom.com, le site se présente comme les autres plateformes d'écoute de musique en ligne. Il comporte un onglet "Recherche", une partie "Découverte", une dédiée à l'"Activité", une consacrée aux "Concerts et événements" et une partie "Playlists" et "Collections" pour les abonnés.
À l'instar des autres sites de streaming, Baboom propose une offre gratuite, financée par la diffusion de publicités. Les utilisateurs peuvent sauvegarder jusqu'à 100 titres au sein de leurs playlists. En échange de 6,62 euros mensuels, la version premium fait sauter cette limitation, supprime les publicités et donne accès à des expériences exclusives qui ne sont pas clairement définies pour l'instant.
Un modèle de rémunération équitable
La particularité de Baboom réside dans sa politique de rémunération des artistes. La plateforme leur propose "un marché équitable d'écoute". Contrairement à Spotify ou Deezer qui leur reversent environ 10 % des recettes, Baboom leur promet 90% des revenus générés par leurs titres. Une approche à rebours des pratiques du secteur qui s'explique par le contenu du catalogue de Baboom qui ne vogue pas dans les mêmes eaux que Spotify, Deezer ou Apple Music.
Mainte fois reporté, le projet lancé dès 2011 par Kim Dotcom a vu sa formule évoluer au gré des promesses de son fondateur. Celui-ci prévoyait par exemple de remplacer les publicités présentes sur les sites consultés par les utilisateurs du service par ses propres réclames. Lassé par l'hostilité affichée par l'industrie du disque, Kim Dotcom a finalement quitté le navire à l'automne 2014, laissant l'aventure s'achever sans lui. "Au revoir Baboom. L'industrie de la musique me déteste. Vous ferez mieux sans moi", tweetait-il alors.
Une plateforme d'accompagnement des artistes
Cela n'aura cependant pas suffi à convaincre les majors (Universal, Warner, Sony) de collaborer avec lui. Par conséquent, le site ne propose que des artistes libres de tout contrat avec une maison de disques. Il n'est donc pas question d'y retrouver les stars à l'affiche des plateformes concurrentes mais seulement des artistes de labels indépendants et des musiciens sans engagement. Baboom propose ainsi divers outils d'analyse d'audience à destination des artistes et offre aux fans la possibilité de faire partie de leur cercle rapproché. Un parti pris finalement résumé dans la formule qui ouvre le site : "Donner de l'impulsion aux fans et aux artistes".
