Si la tricherie était avérée, elle ferait l'effet d'une bombe et rebattrait
les cartes, les cartes de l'industrie musicale. C'est le journal Les Échos qui révèle ce matin une possible tricherie sur les sites de streaming. D'étranges
anomalies ont été détectées sur les plateformes de téléchargement comme Deezer
ou Spotify par le Syndicat de l’édition phonographique (SNEP), qui regroupe
notamment les maisons de disque. Il s'est rendu compte que certains artistes de
rap et de hip-hop cumulaient des scores d'écoute totalement démesurés, alors que
dans le même temps les ventes de leur disque ne décollaient pas, et que la
chanson ne passe pas plus fréquemment à la radio. Comment l'expliquer ? Et bien
des batteries d'ordinateur auraient servi à écouter en boucle les morceaux de
ces artistes afin de gonfler artificiellement leur score.
Des entreprises font même de la pub sur Internet pour proposer ce genre de
service : pour s'offrir 500.000 écoutes sur Spotify, il suffit de débourser
1.500 euros. Votre chanson est propulsée dans le top à partir d'1,4 million
d'écoutes. Faites le compte. L'enjeu est de taille, car les ayants droit sont
rémunérés par les plateformes en fonction de ce score d'écoute. Cette technique
permet aussi d'enclencher une dynamique, par exemple à la radio où l'on prend en
compte les classements des plateformes de téléchargement pour programmer une
chanson. L'industrie de la musique attribue sa renaissance à ces sites de
streaming. Si une telle tricherie était avérée, cette renaissance ne serait
qu'un château de cartes.
Mauvais comptes et comptes à rebours dans la presse aussi. "15 jours, je vous
demande de tenir 15 jours", a dit François Fillon aux parlementaires de droite.
"Quinze jours, comme s’il s’agissait d’un siège, écrit Denis Daumin dans La
Nouvelle République. C'en est un. Non pas seulement celui de la police et de la
justice. Pas uniquement celui des médias, s’alimentant les uns les autres. Non,
c’est d’abord et surtout le siège de l’opinion désabusée." "Il a demandé quinze
jours et cela ressemble à une éternité" pour Bruno Dive dans Sud-Ouest. "Quinze
jours de nouvelles révélations possibles, de lâchages politiques, et de sondages
en torche." "Jusqu'où mène la colère ?, se demande Cécile Cornudet dans Les
Échos. Car il ne faut pas s'y tromper, si les parlementaires Les Républicains
envisagent l'après-Fillon, c'est qu'ils affrontent depuis six jours la furie des
électeurs dans leur circonscription. Qu'est-ce que cette colère peut produire
?"
"La confiance a changé de camp, renchérit Guillaume Tabard dans Le Figaro. La
droite, qui se préparait dans l'unité à une élection imperdable, est brutalement
saisie d'angoisse. Tandis que les socialistes, qui se préparaient à aller à
l'abattoir électoral, se remettent à espérer". Le Figaro qui pour la première
fois depuis huit jours met ce sujet en une. "Dans la tourmente, Fillon accuse le
pouvoir", titre le journal qui publie une tribune signée par 17 figures de la
droite, qui réaffirment leur soutien au candidat. "Dans cette affaire, un homme
joue son honneur. C’est beaucoup. Mais, dans cette affaire, un pays joue son
avenir. C’est essentiel, dit cette tribune. Notre soutien à François Fillon est
total parce que son engagement pour la France est vital. Rien ne nous arrêtera."
Parmi les signataires, Bernard Accoyer, Jean-Pierre Raffarin ou Jean-François
Copé. Mais pas Nicolas Sarkozy qui en coulisse est "plus grinçant que jamais",
rapporte Le Parisien-Aujourd'hui en France. En petit comité, il fait allusion à
une tirade de François Fillon qu'il n'a jamais digérée : "Et il dit quoi le
général là ?" Hier soir, Nicolas Sarkozy devait quitter Paris pour quelques
jours de vacances. Un élu Les Républicains : "Vous croyez qu'il est parti à
Baden Baden ?" Autre question : est-ce qu'il s'en va pour 15 jours ?
Un autre compte à rebours à la une. J-200 avant une autre élection, deux
candidats sur les rangs, Paris et Los Angeles. C'est dans 200 jours que sera
désignée la ville-hôte des Jeux Olympiques de 2024. Et c'est demain que sera
déposé le dernier volet du dossier de candidature de Paris. Ça valait bien la
une de L'Équipe, qui fait poser dans les escaliers majestueux de l'Opéra Garnier
100 jeunes de l’Insep avec le comité d'organisation et les sportifs qui
soutiennent la candidature. Et il est là le grand changement : Paris a su tirer
les leçons de l'échec retentissant en 2005 de Paris 2012, candidature portée
par un aréopage de costumes gris, hommes politiques, hauts fonctionnaires,
grands patrons. Alors pour 2024, les hommes politiques ont été priés de rester
au second plan, tandis que tout est bon pour mettre les sportifs en avant, Tony
Estanguet et Teddy Riner.
Pourtant, le meilleur lobbyiste de Paris 2024 est sans doute un homme
politique. "Trump le VRP surprise", écrit L'Équipe. Le président américain et
ses outrances sont en train de sérieusement plomber la candidature de Los
Angeles et il y a des chances que ça dure plus de 200 jours. Que faire par
exemple des athlètes venus des sept pays du décret anti-immigration ? On les
prive de Jeux ? Réjouissons-nous au moins sur ce point, voilà un homme politique
qui travaille pour nous sans qu'on le paye !
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