Richard Bohringer, les milles et unes vies d'un "boxeur"

Il a vécu mille et une vies, coulé plusieurs fois, mais s'est toujours relevé. Dans Quinze Rounds, paru chez Broché en 2016, Richard Bohringer raconte cette vie qu'il compare à un "combat de boxe", faite de doutes et d'espoirs. "Et encore ! Moi je suis un privilégié parce que j'ai quelques rounds où j'ai été champion", s'amuse-t-il. L'acteur le concède : il a du "mal à respirer ces derniers temps" et avoue se claquemurer chez lui, pour se protéger avec son clan : "La Blonde" - nom affectueux qu'il donne à sa compagne - et son chat. 

Pour coucher les noms de l'ensemble des personnalités que l'homme aux 120 films et deux Césars a côtoyé dans sa carrière, une page recto verso est nécessaire. Parmi elles : Angelina Jolie, Victoria Abril, Catherine Deneuve, Pierre Arditi ou François Léotard. Mais comme il le dit lui-même, Richard Bohringer est tellement infernal qu'il a perdu beaucoup de ses amis. "J'ai eu très peur de m'en aller rejoindre les anges sans avoir dit aux gens que j'aimais bien que je regrettais quelque peu ma brutalité verbale", concède-t-il, conscient qu'il n'ira pas au paradis parce qu'il a dit "pardon". 

Du début à la fin de son livre, l'acteur cite La Blonde, sa compagne qu'il n'appelle jamais par son prénom. "Elle a tout vécu avec moi. Les absences, les chagrins et l’hôpital", raconte ce père de quatre enfants qui se souvient des mots du médecin lorsqu'il s'est réveillé : "Vous savez votre femme n'a pas bougé en quatre jours", raconte ce survivant, sa voix inimitable chargée d'émotion.