Prince George a 3 ans : pourquoi le Royal Baby nous fascine-t-il ?

Déjà trois ans que l'héritier du trône britannique fait craquer le monde entier. Le 22 juillet 2013 naissait le Royal Baby sous le regard de millions de curieux pressés de connaître le sexe et le prénom du premier enfant du prince William et de Kate Middleton. Un événement qui n'a pas seulement intéressé les sujets de la Reine. En France aussi, l'événement était sur toutes les bouches. Trois ans plus tard, le prince George est toujours autant un sujet de convoitise. 

Ses premiers pas, son premier voyage, son premier jour de crèche, le baptême de sa petite sœur, son premier Noël... Toute sa vie est scrutée par des lecteurs toujours en demande de plus de photos et d'anecdotes. Mais pourquoi un enfant qui ne sera jamais une personnalité de pouvoir ou d'influence en France fascine-t-il autant de notre côté de la Manche ?

Bébé + people = formule parfaite

La première explication se trouve dans la fascination que le monde a pour les stars en général. Depuis la photographie et la domination de l'image dans le flux d'information, cette passion pour la célébrité, les strass et les paillettes s'est approfondie. Savoir qu'un Royal Baby est né et le voir en photo provoque deux réactions différentes. "Cette fascination envers les people, qui existe depuis toujours, a été démultipliée par le développement de l'image et des médias", explique Frédéric Rouvillois, professeur de droit public et écrivain, dans Le Figaro. Le monde de la célébrité permet d'échapper un peu au réel et s'imaginer loin des problèmes du quotidien.

Les enfants des people semblent susciter encore plus d'enthousiasme. Quand une star annonce sur un réseau social un heureux événement, les mentions "j'aime" se multiplient à la vitesse de la lumière. Exemple avec le bébé de Justin Timberlake et Jessica Biel, dont la première photo enregistre 1,7 million de "j'aime". Quand il s'agit d'un bébé princier, c'est encore mieux. Selon le professeur de droit, pour une naissance royale, "la fascination exercée est accentuée par l'image renvoyée par le jeune couple, qui conjugue une histoire d'amour de cinéma à une dimension princière."

"Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants..."

À lire aussi

famille royale

Kate et William dévoilent la photo choisie pour leur carte de vœux

La dimension princière du couple Winsdor ne donne à leur histoire d'amour pas seulement des allures de cinéma, mais aussi d'histoires de petites filles. D'autant que Kate Middleton n'est pas vraiment de sang aristocrate. Avant de devenir duchesse de Cambridge, Catherine était une simple fille d'entrepreneurs. C'est l'histoire de la bergère et du prince. Un conte de fées dans la vraie vie, un conte de fées moderne. 

Et la naissance de leur premier enfant, après un mariage en grande pompe dans le plus grand respect des traditions, c'est un peu la confirmation de leur histoire d'amour qui fait rêver les plus romantiques d'entre nous. L'événement résonne comme la phrase de fin d'une histoire de princesse : "Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants".

Une certaine nostalgie de la royauté

Il existe également une certaine nostalgie de la royauté en France. Si le peuple a décapité Louis XVI en 1793, il l'a vite remplacé par d'autres monarques, parfois intitulés empereurs ou présidents. Mais la figure présidentielle est très liée à celle du roi, comme si les Français étaient attachés à la tradition de la monarchie. On le voit à travers, justement, cette fascination pour les familles royales européennes, notamment la famille Winsdor. 

"Aussi républicains soient-ils, les Français gardent une image très favorable de certains rois, comme Henri IV notamment, qui avait largement contribué à la prospérité du pays", explique Bernard Cottret, par exemple, historien et auteur de La Royauté au féminin, Elisabeth 1re d'Angleterre au Figaro. Un souvenir qu'ils retrouvent dans la famille d'Elizabeth II. D'après Stéphane Bern, il y a une dernière explication. La naissance de George, "c'est une promesse d'espoir pour le futur. C'est une façon pour le public de se projeter dans l'avenir. C'est quelque chose de très important, surtout en période de crise, de voir quatre générations réunies. C'est l'enfant sur lequel s'agrègent les espoirs d'un pays", conclut le spécialiste dans Elle.