Sans surprise, Johnny est partout ce matin. Y compris dans L'Équipe ! Un
grand bravo au journal sportif qui au fil des pages revient à sa manière sur la
carrière de Johnny. Pas de photo en une mais un titre qui claque, "rallumer le
feu". C'est le message adressé au PSG après sa défaite à Munich. À l'intérieur
cela continue. Chaque article, qu'il s'agisse de foot, de rugby ou de hand, fait
référence à une chanson de Johnny. Ce papier d'abord sur l'entraîneur du Paris
Saint-Germain, "Oh Emery si tu savais".
En page 8, article consacré à la déroute de Monaco en Ligue des champions.
"Monaco, noir c'est noir", résume le journal. En page 11, l'OM qui affronte ce
soir Salzbourg en Ligue Europa, "il manquera une étincelle", titre L'Équipe. Et
puis autre exemple, en page 18, "l'envie d'avoir envie" pour évoquer l'état
d'esprit de La Rochelle qui reçoit ce week-end en Coupe d'Europe de rugby. Bref,
je vous préviens, vous ne pourrez pas lire L'Équipe sans fredonner un air de
Johnny ce matin.
Des chansons bien sûr, et une gueule, c'était ça aussi Johnny. Magnifique photo ce matin à la une de Libération et ce titre "Salut les copains". Photo en noir et blanc, elle est signée Raymond Depardon, Johnny sur scène, torse nu. Nous sommes en 1967. "Je n'avais jamais vu cela, raconte le cinéaste et photographe en page intérieur. Quelqu'un qui se mettait torse nu sur scène. Il ne se déshabillait pas souvent. J'étais là au bon moment, il se donnait à mort." Libération qui s'est amusé à décortiquer les paroles des chansons de Johnny, à compter combien de fois chaque mot revient. Verdict, c'est le mot "amour" que Johnny a le plus souvent chanté. Suivent ensuite "vouloir", les mots "oui", "vie" et "jour", 5 mots qui décrivent parfaitement ce qu'il était.
Autre photo assez incroyable, dans Le Parisien cette fois, un Johnny en tenue de boxeur, en sueur, et qui hurle à la mort dans un micro. C'était en 1969 au palais des sports à Paris. "À l'époque, il ne veut pas, raconte le journal, d'un simple concert. Dans ce temple de la boxe, il enfile des gants et mène un combat, en chantant." Johnny, bête de scène. Éric Bureau raconte notamment ces deux tournées qu'il avait passées avec lui en novembre 2015. À quelques minutes de son entrée en scène, il avait découvert un homme de 72 ans, légèrement voûté, fatigué par un virus. "Mais dès que ses musiciens ont commencé à jouer, écrit-il, il s'est éclairé, sa carcasse s'est redressée, il s'est levé et, en montant les escaliers vers la scène, il avait 20 ans de moins. Ce soir-là, il a chanté près de deux heures et demi."
Le journaliste raconte aussi avoir découvert en coulisse un homme simple et proche, dînant d'une soupe à la cantine avec ses musiciens, lui le monument national que la police surveillait comme un président de la République. Sa seule exigence ce soir-là, une télé dans sa loge. Johnny voulait pouvoir suivre la traque des terroristes du 13 novembre. Des attaques qui l'avaient profondément marqué. Il dira ainsi à l'époque : "Si je n'étais pas chanteur, je prendrais une arme et j'irai les combattre."
Le Parisien-Aujourd'hui en France sort en plus un hors série collector. Cahier spécial aussi dans Le Figaro. "Adieu Johnny", titre le journal sur une photo de Johnny sur scène, sur fond noir, qui baisse la tête comme s'il tirait sa révérence. "La légende vivra", titre de son côté l'Est Éclair. Pour l'Union, "il est éternel". La Voix du Nord salue de son côté "la dernière idole". "Noir c'est noir", titre Le Télégramme. Beaucoup de déclarations d'amour aussi à l'image de ce "que je t'aime" à la une du Midi Libre. "Que je t'Aisne", titre de son côté l'Aisne Nouvelle, joli jeu de mots.
Et à chaque fois, plein d'anecdotes. On a tous quelque chose de Johnny, ça se
confirme à la lecture de vos journaux. J'ai notamment retenu celle que raconte
Bernard Lopez ce matin dans l'Indépendant. Nous sommes en 1978, la commune de
Millas, 4.000 habitants dans les Pyrénées Orientales, débourse 3 millions
d'anciens francs pour accueillir l'idole des jeunes sous un chapiteau. 3.500
fans se pressent malgré le prix du billet, 20 francs l'entrée, "une fortune à
l'époque", se souvient l'organisateur.
D'autant plus chers que ces fans ont bien failli ne jamais voir Johnny. À son
arrivée à l'aéroport de Perpignan, personne. Il était furieux. Johnny monte
alors sur la terrasse qui surplombait le tarmac, il aperçoit un homme et une
fillette, lui tape sur l'épaule et demande à l'inconnu de l'emmener à Millas. Le
gars accepte, il embarque Johnny, mais aussi son garde du corps, son secrétaire.
Ils étaient 7 dans la petite R5 du bon samaritain. Ça tient souvent à peu de
chose la vie !
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