Isabelle Morini-Bosc : "Un trait d'union entre Jean d'Ormesson et ma famille"

Tant pis ! Bien que je déteste évoquer des détails privés, je veux et je vais rendre aujourd'hui un double hommage : Au grand Jean d'Ormesson, à ma toute petite famille "qui n'en demande pas tant" et qui déteste faire parler d'elle ! Quel est le lien entre les deux ? Il y en a bien un, que Jean d'Ormesson et moi avons découvert lors d'un précédent passage de l'"écrivain préféré des français" dans Laissez-vous-tenter.

Grâce à Bernard Lehut, qui l'avait invité à se joindre à nous en studio et qui l'avait fait parler de son adolescence au Brésil, j'ai compris que nous avions été bercés par les mêmes comptines brésiliennes à quelques décennies d'écart, et que sa famille avait croisé la mienne. J'avais alors mené l'enquête à sa demande. Et à l'occasion du nouvel entretien exclusif (dans Laissez-Vous-Tenter, toujours) entre Bernard et notre académicien aujourd'hui Pléïadisé, j'ai repensé à ce "trait d'union" entre -excusez du peu- les d'Ormesson et les miens !

Mon oncle fit des vagues grâce aux d'Ormesson

Il nous ramène aux années 1935-1940 : André d'Ormesson, le père de Jean, était alors ambassadeur de France à Rio, mon grand-père consul de cette même France à Sao Paulo (il serait promu à Rio quelques années plus tard); les deux diplomates s'étaient évidemment côtoyés à plusieurs reprises. D'où, au fil des ans et des contacts, des rencontres plus amicales.

C'est ainsi que ma petite mère, qui avait alors 4 ans, reçut en cadeau des mains de la délicate marquise d'Ormesson un cheval à bascule, et son frère (mon oncle Jacques, lui aussi futur diplomate) un bateau télécommandé, fonctionnant alors avec de l'alcool. Mon oncle fit ainsi des vagues grâce aux d'Ormesson, et ma mère misa pour la première fois sur le bon cheval. Et si je le raconte aujourd'hui sur RTL, c'est parce que c'est grâce à RTL que j'en sais un "chouïa" plus sur l'histoire de ma famille. Avouez que ça ne se refuse pas!