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Isabelle Morini-Bosc : "Rayane Bensetti gay dans la série Clem, un amalgame réalité-fiction"
ÉDITO - L'idole des adolescentes, Rayane Bensetti, incarne un adolescent homosexuel dans la série de "TF1". Ce fait de fiction a mis en émoi toutes ses jeunes fans.
Mais si, notre époque devrait nous laisser perplexe, notamment sur la difficulté de rester "raisonnable" face à des informations qui se déversent de partout parce qu'il faut nourrir "la bête" : les chaines d'info, les sites, les "facebouques" etc. D'où, à l'exception des grands drames, un kaléidoscope de nouvelles qui se télescopent et semblent toutes avoir la même importance donc "pas plus d'importance que ça".
C'est un peu le principe du damage des pistes de ski appliqué à l'info. Tout est aplati. Une brève pousse l'autre, et ces brèves en disent long. Sont ainsi "diluées" des informations importantes, et "enflées jusqu'à la boursouflure" des miettes d'info. Dans cette seconde catégorie, la polémique autour de la pseudo-homosexualité de Rayane Bensetti, le jeune comédien de Pep's vu dans Danse avec les stars, et revu dans Clem (TF1 toujours).
Ah! Rayane, l'idole d'ados pré-pubères désespérées d'apprendre qu'il était "homo". La belle affaire, d'ailleurs ! Où l'avaient-elles lu ? Pas lu, vu. Précisément dans Clem, où son personnage est "gay". Faut-il y voir un amalgame "réalité-fiction" dû à des jeunes créatures "encore en cours de formation cérébrale" ? Sans doute. Mais "l'affaire" a pris suffisamment d'ampleur pour que notre Rayane, sorte de croisement réussi entre James Jean et Justin Bieber, doive démentir.
Amalgame aussi dans "Plus Belle la Vie"
Et c'est là qu'on se doit nous d'être perplexe devant cette confusion des genres, entre un personnage et celui qui l'incarne: Souvenez-nous de notre ami des Ardennes qui accusait récemment Plus belle la vie de faire du "dénigrement anti-nord" parce que l'un des personnages faisait lui du mauvais esprit sur la région, confondant réplique et ligne éditoriale.
On se demande si la prochaine comédienne qui incarnera une "collabo" ne va pas se retrouver tondue par le public après diffusion. Pensez : en mai 85, on ricanait des téléspectateurs qui, apprenant l'accident de voiture dont avait été victime l’héroïne du feuilleton dominical Chateauvallon, appelèrent en masse Antenne2 pour dire : "Vous racontez n'importe quoi, je suis en train de voir Chantal Nobel sur l'écran". On disait alors le public naïf. Et aujourd'hui ? Je vous laisse réfléchir avant ramassage des copies !
