Y a-t-il toujours un effet Nabilla ? Évidemment, oui ! L'audience de Sept à Huit l'a prouvé dimanche 10 avril sur TF1 où elle était interviewée par Thierry Demaizière, le journaliste chargé de l'entretien intimiste diffusé à la fin de l'émission. Et le score médiamétrique est effectivement parlant : si ce magazine a rassemblé 3,3 millions téléspectateurs de moyenne, il en comptait 4,7 millions durant le dernier quart d'heure. Et de fait, qui cela surprend-il ? Que Nabila ait attiré autant de téléspectateurs est en effet à peu près aussi étonnant que de constater que la pluie mouille. Comment aurait-il pu en être autrement ? Alors que la foule s'intéressait à elle quand elle n'avait rien à dire, la même foule se désintéresserait d'elle quand elle est prête à tout dire ? Absurde!
Dimanche 10 avril, le contenu intriguait enfin autant que le contenant. Avouons-le, l'intérêt que nous lui portons a été évolutif. Après son expression "Non mais, allo quoi" qui avait assis la carrière de Nabilla, nous avions été un certain nombre à être "assis" tout court. Par sa volonté forcenée de devenir célèbre. Profession, connue. Oui, nous étions aussi sidérés qu'un mérou devant son premier Cousteau. Pour ma part, je ne reprochais pas à cette brunette de vouloir être une vedette sans rien avoir à faire pour ça. Je nous reprochais à nous, médias, de nous comporter envers elle comme si elle en était une. Prenez Harry Roselmack. En annonçant le reportage, ne l'a-t-il pas traitée de "star" ? De la télé-réalité, certes, mais de star tout de même (faux-seins en bol Tupperware inclus). Alors qu'elle s'est, elle, simplement qualifiée de "starlette".
Cette apprentie vedette, nous l'avons ensuite côtoyée à D8 et soyons francs, nous sommes un certain nombre à l'avoir bien aimée. Pour les bonnes raisons. Parce que, petit à petit, elle donnait le sentiment de réfléchir autant que son miroir. De découvrir qu'un poste, cela pouvait aussi se mériter par autre chose qu'un physique temporairement hors normes. Un peu vexée d'ailleurs des rires qui avaient fusé au début, quand elle avait par exemple déclaré que "Fabius était ministre du poisson", confondant peut-être Fabius et Findus.
Elle avait donc bossé, écrit, décrit, acquis, appris. Devenant de plus en plus pertinente dans ses jugements. Par exemple le jour où, ayant dû regarder la spéciale que Mac Lesggy avait consacrée au quotidien sous Louis XIV, elle avait raconté avec enthousiasme la vie sous un roi dont elle découvrait l'existence (d'où ma légère déception de l'entendre dire, dans Sept à Huit, "Louis XIV, c'est pas mon truc"). C'est dire si nous avions été d'autant plus désolés de l'agression survenue peu après que Nabilla fût devenue peu à peu, si j'ose dire, une fine lame. Qui commençait à se dire qu'apprendre, ce n'était peut-être pas si nul que ça.
Aujourd'hui, à l'approche du procès, mélange d'ingénuité et de malice, elle dit vouloir la vérité toute nue. Heu, toute nue, justement pas. Le chemisier est forcément fermé, et les couleurs obligatoirement pastel façon Layette (le rouge passion eut été inopportun). Reste qu'elle a réussi son examen de passage dimanche 10 avril. Avec des phrases courtes, cohérentes, un vocabulaire précis, des formules à l'emporte-pièce et à l'emporte adhésion, de l'humour, elle a marqué des points. D'audience aussi.
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