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Isabelle Morini-Bosc : "Les vieux programmes réconcilient les publics de tous âges"
ÉDITO - Téléspectateurs de tous âges ont été fidèles au poste le 8 février, lors de la diffusion des "Bronzés font du ski". Le même phénomène se constate aussi avec les films de Louis de Funès.
Il n'y a pas à dire, c'est tout de même plaisant de constater la réconciliation des publics "de tous âges et de notre temps" autour d'un programme pourtant conçu pendant les trente glorieuses. Voire avant. Il y a certes les émissions "estampillées 2015" produites par des jeunes pour des jeunes; celles conçues par des adultes pour des adultes; celles qui plaisent à tous ou quasiment (Nos chers voisins, Scènes de ménage etc.,) et puis il y a celles qui échappent aux classifications. Exemple récent, Les Bronzés font du ski (1979) sur TF1.
Nous avons tous souligné le succès de cette rediffusion encore suivie par plus de 7.000.000 de téléspectateurs toutes générations confondues le 8 février dernier sur TF1. Nous sommes tous en revanche passés "un peu vite" sur les résultats "affinés". Plus de 40% des 15-34 ans regardaient ainsi à 20h50 cette comédie potache mais également, mais surtout, près de 60% des moins de 15 ans !
"Gulli" séduit intelligemment le jeune public
Tous fidèles au poste et aux bronzés. Qui l'eut cru? Qui l'eut dit? Le même phénomène se constate à chaque diffusion d'un long-métrage avec -notamment- Louis de Funès. On en veut pour preuve La Grande vadrouille, une comédie soumise en décembre à l'intérêt des téléspectateurs et elle aussi plébiscitée par les ados ou postados.
Cela nous ramène d'ailleurs une fois encore à Gulli, qui séduit intelligemment le jeune public avec de vieux films et de vieux feuilletons (Rintintin,1957), ou à France 3, qui fait encore ferrailler chaque weekend l'inoxydable Zorro. Alors c'est vrai, il y a "le vieux" passé et dépassé, et puis il y a le vieux qui "change simplement de jeunes" au fil des ans. Comme le dit le patron du groupe M6 Nicolas de Tavernost à propos de La Petite maison dans la prairie: "Dans certains cas ce n'est pas l'oeuvre qui change, c'est le public". Pas mieux !
