Le tribunal de grande instance de Paris a tranché. Le dernier numéro de Paris Match restera dans les kiosques. Cette décision s'oppose à la demande du parquet de Paris qui exigeait le retrait immédiat de Paris Match et "l'interdiction de sa diffusion sous tous formats, notamment numérique".
Si la justice n'a pas ordonné le retrait de l'hebdomadaire, elle a cependant interdit "toute nouvelle publication" de deux photos figurant sur la double-page, estimant qu'elles portaient "atteinte à la dignité humaine".
Depuis sa parution jeudi 13 juillet, une double-page éditée par l'hebdomadaire fait polémique. Un an après l'attentat de Nice, Paris Match a publié des images de vidéosurveillance de la ville. Des images qui "portent atteinte à la dignité des victimes et de leurs proches" selon le parquet de Paris qui a assigné l'hebdomadaire en référé.
À la veille de la commémoration de l'attentat qui avait fait 86 morts et 450 blessés sur la Promenade des Anglais, le procureur Olivier Christen a dénoncé une atteinte à la "dignité des victimes". Pour le magistrat, la publication de ces clichés répond à une "logique mercantile".
De son côté, la direction de Paris Match avait expliqué vouloir défendre le droit des citoyens en expliquant ce qui s'est "exactement passé lors de l'attentat commis à Nice". "Notre rédaction a voulu rendre hommage aux victimes en allant à leur rencontre un an après, dans un devoir de mémoire, pour que la société n'oublie pas", s'est défendu Olivier Royant, le directeur de la rédaction. Ce dernier a également estimé que les photos publiées ne permettaient aucune identification possible des victimes et ne portaient pas atteinte à leur dignité.
Un acte contesté par des victimes de l'attentat, dont Kamel Sahraoui qui a perdu trois membres de sa famille dans ce drame. Il avait témoigné dans le dernier numéro de l'hebdomdaire. "Si j'avais su que c'était pour faire de la presse sensationnaliste, je n'aurais pas accepté. (...) Ces photos m'ont choqué, tout particulièrement celle du terroriste" a-t-il confié à l'AFP.
À l'issue du procès, l'Association française des victimes du terrorisme (AFVT) a dénoncé un "parti pris éditorial assimilable à de la pornographie terroriste qui n'a pour but que de participer à la déshumanisation des victimes (...) et d'assurer le testament morbide du terroriste".
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