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Elizabeth, future reine d'Angleterre, et Philip Mountbatten, duc d'Edimbourg lors de leur mariage, le 20 novembre 1947
Crédit : STR / AFP
Le 20 novembre 1947, toute l'Angleterre est en fête. Devant le palais de Buckingham, des milliers de citoyens britanniques attendent l'arrivée du cortège royal. La princesse Elizabeth, future reine d'Angleterre, sort de son carrosse, vêtue d'une longue robe crème et sertie de perles, pour retrouver, devant l'autel de l'abbaye de Westminster, le prince Philip, son futur époux. Et derrière eux, 2.000 invités venus du monde entier et triés sur le volet.
C'est l'événement. Car, deux ans à peine après la fin des horreurs de la Seconde Guerre mondiale, l'histoire d'amour entre la princesse Elizabeth et le prince Philip galvanise et fascine le peuple britannique. Winston Churchill, alors Premier ministre, dira même que ce mariage est "un éclair de couleur sur la route difficile que nous empruntons".
Un couple princier qui deviendra royal quatre ans plus tard, "pour le meilleur, et pour le pire". Lundi 20 novembre 2017, les cloches de Westminster retentiront de nouveau, à 13 heures, 70 ans après l'union d'Elizabeth et Philip. Il est son "roc". Lui assure "ne jamais laisser tomber la reine".
La jeune Elizabeth, future reine d'Angleterre, n'a que 13 ans quand elle fait la connaissance de son cousin au troisième degré, Philip, âgé quant à lui de 18 ans. Une première rencontre qui à lieu en 1934, au mariage de la princesse Marina de Grèce et du Danemark et du prince George, duc de Kent.
Le coup de foudre est immédiat, et les deux jeunes gens débuteront une relation épistolaire enflammée. Leurs fiançailles seront officiellement annoncées le 9 juillet 1947. Pourtant, Philip était loin d'être le candidat idéal pour la famille d'Elizabeth qui elle, était bien déterminée à épouser le beau blond.
L'officier blond de la Royal Navy, issu de la royauté grecque, n'était pas celui dont la couronne britannique rêvait. Fils de divorcés, sans le sou, Philip a également plusieurs sœurs mariées à des Allemands, dont certains liés au pouvoir nazi. Ces derniers n'ont d'ailleurs pas été invités à la cérémonie, en raison de féroces sentiments anti-allemands de l'époque.
Avant le mariage, la reine-mère avait demandé à son futur gendre s'il "chérirait" sa fille. "Chérir Lilibet ? Je me demande si le mot suffit à exprimer mes sentiments", lui répondit le jeune homme de 26 ans, "tombé amoureux complètement et sans réserve". Son union a finalement obtenu la bénédiction de Buckingham Palace.
Le prince Philip a passé sa vie dans l'ombre de sa femme. Constamment derrière celle dont la vie est liée à l'Angleterre et à sa couronne. Celui qui porte désormais le titre de duc d'Édimbourg devra abandonner sa carrière d'officier, et même son nom, Mountbatten. Les enfants qu'ils auront, porteront, comme le veut la tradition, le nom de Windsor.
Après son voyage de noces, le couple s'installe à Malte, où le prince Philip vient d'être muté comme commandant et compte bien poursuivre sa carrière navale. Mais la mort prématurée de George VI en 1952 met fin à l'insouciance des jeunes époux et propulse Elizabeth sur le trône.
En épousant Elizabeth, il avait déjà renoncé à ses titres de prince de Grèce et du Danemark et à sa foi orthodoxe grecque. Pour son 90e anniversaire, la reine lui fera la surprise de le faire Lord-grand-amiral, une façon de lui témoigner sa gratitude.
"Ils sont extrêmement complémentaires et c'est pour ça que ce mariage est une réussite", estime la spécialiste de la famille Windsor, Isabelle Rivière, auteure de Elizabeth II: dans l'intimité du règne. "Elizabeth manquait d'assurance et Philip a fait beaucoup pour lui donner confiance en elle, il lui faisait répéter ses discours. De son côté, elle a adouci son tempérament. Il a appris à être patient, à supporter la routine des engagements officiels".
Comme tous les couples, ils ont connu des hauts et des bas, secoués par les divorces de trois de leurs quatre enfants - Charles, Anne et Andrew - et la mort tragique de la princesse Diana. La presse britannique a aussi fait ses choux gras des infidélités supposées du prince Philip.
Pour Isabelle Rivière, "les années et la manière dont ils ont traversé les épreuves sont la preuve des liens extrêmement forts qui les unissent". Lors de leurs noces d'or, le prince Philip avait livré le secret de leur réussite : "la tolérance est l'ingrédient essentiel d'un mariage heureux".
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