Alors que le surpoids et l'obésité sont devenus des questions de santé publique dans de nombreux pays, de plus en plus de recherches mettent en lumière un fait étonnant : la moitié de l'indice de masse corporelle (IMC) peut être expliquée par des facteurs génétiques.
Déculpabilisante, cette donnée est aussi très utile pour les scientifiques. Notamment parce qu'elle offre des pistes encore inexplorées pour lutter contre l'obésité et le surpoids, et donc contre les maladies associées comme le diabète ou les problèmes cardio-vasculaires.
Nous ne sommes pas tous égaux face à l'obésité. Il y a quelques mois déjà, un groupe de chercheurs britanniques avait pu démontrer la part des facteurs génétiques dans l'obésité en isolant le gène FTO. Responsable du développement des adipocytes (les cellules qui stockent les graisses) et de la production de chaleur, il arrive que ce gène présente une variante qui favorise le stockage et rende plus difficile le brûlage des graisses.
En août 2015, des chercheurs américains ont fait un pas de plus vers la compréhension de ce phénomène. Ils ont montré qu'une manipulation du mécanisme géré par ce gène pouvait enrayer l'obésité elle-même. En manipulant les gènes responsables sur des souris, ils se sont ainsi aperçus que leur métabolisme avait été modifié, entraînant une perte de poids de 50%, sans que leur activité physique ait été changée.
Si la manipulation génétique est aujourd'hui tolérée sur les animaux dans le cadre de la recherche, elle est prohibée pour les humains dans la plupart des pays. Ce qui n'empêche pas l'utilisation de ces informations génétiques pour mieux gérer son poids. Selon plusieurs recherches, environ 150 variants génétiques influent sur l'indice de masse corporelle. En établissant une sorte de cartographie personnalisée des gènes, la "génomique", les médecins pourraient déterminer des stratégies susceptibles de mieux fonctionner pour un individu.
Cette petite révolution pourrait bien avoir lieu très rapidement. Contactée par le site Futura Sciences, Molly Bray, qui a dirigé un groupe de travail sur l'information génétique dans la gestion du poids, estime que ces données génétiques pourraient être exploitables d'ici 5 ans.
Autre bonne nouvelle : le séquençage de l'ADN, jusqu'à aujourd'hui inaccessible au grand public, devrait faire sa grande révolution dans les prochaines années. La baisse des coûts pourrait permettre à chaque patient d'accéder à une bien meilleure connaissance de son patrimoine génétique. Un séquençage qui pourrait être réalisé assez simplement, par prélèvement d'échantillons de salive, ensuite analysés par un algorithme informatique.
Pour mieux comprendre le rôle joué par l'environnement dans l'obésité et le surpoids, ce séquençage génétique pourra être associé à la récolte d'informations clés sur le mode de vie, le niveau d'activité physique, l'alimentation, le sommeil, le stress,... Des données aujourd'hui faciles à collecter, notamment grâce aux systèmes de bracelets connectés.
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