"Juste la fin du monde" et "Cézanne et moi" dans les sorties cinéma

Du beau monde à l'affiche au cinéma ce mercredi, avec les sorties attendues de "Juste la fin du monde" de Xavier Dolan et "Cézanne et moi" de Danièle Thompson.

Marion Cotillard et Vincent Cassel dans "Juste la fin du monde"

Crédit : Shayne Laverdière, courtesy of Sons of Manual

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C'est un des films les plus attendus de cette rentrée. Ce mercredi 21 septembre sort au cinéma Juste la fin du monde, la dernière réalisation de Xavier Dolan. Un grand moment de cinéma. Un texte, (une pièce de Jean-Luc Lagarce), une mise en scène virtuose du réalisateur de Mommy et 5 acteurs exceptionnels : Marion Cotillard, Gaspard Ulliel, Nathalie Baye, Vincent Cassel et Léa Seydoux.

L'histoire d'un déjeuner de famille où un jeune homme vient annoncer aux siens, qu'il n'a pas vu depuis des années, qu'il va mourir. Interprété par Gaspard Ulliel, ce personnage va se retrouver dans une sorte de cage aux fauves dont il s'est sauvé il y a 12 ans de cela. Car le gros problème, c'est que dans cette famille-là, on ne se parle pas, on s'aboie dessus, on a tellement de mal à se dire "je t'aime" qu'on préfère se faire du mal. Juste la fin du monde, c'est le nouveau grand film de Xavier Dolan, Grand Prix du jury du dernier festival de Cannes.

"Cézanne et moi" de Danièle Thompson

Trois ans après l'échec public et critique Des gens qui s'embrassent, la réalisatrice change de registre pour Cézanne et moi, un film d'époque ambitieux qui nous fait découvrir l'amitié tumultueuse entre le peintre Paul Cézanne et l'écrivain Emile Zola. Une vie passée à s'aimer, se fâcher, se retrouver et se fâcher encore... De la Provence aux faubourgs de Montmartre, le film voyage élégamment au cœur du patrimoine culturel français et offre au tandem Canet-Gallienne, une très jolie partition.

Deux productions américaines également à l'affiche

Si vous aimez les frissons, Blair Witch fait son retour. En 1999, Le Projet Blair Witch avait lancé la mode du "found footage" : les faux vrais films amateurs, censés avoir capté des événements surnaturels terrorisants. Depuis, c'est devenu un genre à part entière et c'est pourquoi la version 2016 a pris un sérieux coup de vieux et sonne comme une sorte de rediffusion un peu datée. On retrouve tout de même quelques moments glauques et angoissants dans les aventures du groupe de jeunes gens découvrant les dangers d'une forêt habitée par une présence maléfique.

Tout autre chose avec Brooklyn Village du réalisateur Ira Sachs, dernier Grand Prix récent au festival du film américain à Deauville : c'est l'histoire d'une famille bobo de Manhattan qui hérite d'une petite maison dans la banlieue de New York dont le rez-de-chaussée est occupé par une couturière latino. Les relations entre les nouveaux voisins vont vite se détériorer malgré l'amitié entre les deux ados des deux familles. Un film très sympathique, très attachant mais l'enjeu de fond échappe un peu.

Un film d'animation pour tous les publics

Kubo et l'armure magique nous plonge dans Japon du 18e siècle. Kubo est un ado descendant d'un des plus grands samouraïs de l'histoire, conteur dans une petite bourgade du bord de mer. Le garçon va, par erreur, invoquer un démon ancestral et devenir lui-même le héros pour le combattre, faisant équipe avec Beetle, un chevalier scarabée et Monkey, une guenon bourrue.

Le film n'est pas novateur mais il est plutôt bien fait avec une utilisation de différentes techniques, notamment l'animation image par image et bien entendu avec au cœur de l'histoire les thèmes du courage, de la différence, de la solidarité qui peuvent séduire tous les publics.