À 80 ans, Claude Brasseur "compte bien rester un enfant"

Si les plus âgés se rappellent surtout de son interprétation du commissaire Jacques Fush dans la Guerre des polices, chez les plus jeunes, en revanche, c'est avec son rôle de Jacky Pic dans Camping que Claude Brasseur a marqué les esprits. Justement, l'acteur aux plus de 90 films et 2 César retrouve Franck Dubosc et consort dans un nouvel opus de leurs aventures aux Flots Bleus. À propos des deux derniers épisodes, le comédien avoue d'ailleurs qu'il "adore [se] déguiser en campeur", et même plus largement, que son métier tout entier lui donne l'impression d'être "toujours en vacances"

"C'est amusant de varier et d'alterner le rire et l'émotion", voilà comment Claude Brasseur résume sa profession. Il se rappelle aussi qu'à "l'époque on ne pensait qu'a une seule chose : faire du théâtre" et constate que "le système a changé". Et si l'icône du cinéma français estime qu'il est "en fin de parcours", il explique aussi qu'il veut désormais "travailler avec des jeunes gens", à l'image de Jacky Pic dans Camping 3, qui "rencontre trois jeunes" et s'y lie d'amitié. Car le comédien, ne craint pas la vieillesse mais la voit comme "une maladie incurable". D'ailleurs, à 80 printemps - depuis cette année -, il se perçoit comme "un enfant et [...] compte bien le rester". 

Inquiet pour la culture en France

Claude Brasseur, acteur

Amateur de sport et de rugby, Claude Brasseur commente volontiers l'actualité récente, et l'organisation de l'Euro, un événement qui "permet de prendre l'air et d'oublier un peu la haine". "La France devrait passer" ose-t-il même pronostiquer pour les huitièmes de finale à venir. Et l'artiste a même apprécié "l'extraordinaire match" de la finale du Top 14, Racing 92-Toulon, qui a vu les Racingmen s'imposer de la plus belle des manières. 

En revanche, il est bien plus critique à l'égard "des petits bonhommes qui pensent à eux", aka les hommes politiques. L'interprète du jovial Monsieur Pic constate, un peu triste, qu'il "n'y a plus personne pour parler de la Culture" et affirme qu'il est "un peu inquiet pour l’avenir de la Culture en France et en Europe".