L'année 2015 a-t-elle été un bon cru pour le cinéma français ? Les récompenses ont été au rendez-vous, notamment à Cannes, tout comme les spectateurs l'ont été pour les comédies et les films d'animation.
Parmi les grandes réussites de l'année en terme d'entrées, Les Profs 2 ont fait fort, avec près de 3 millions de spectateurs. Réalisé par Pierre-François Martin-Laval, alias PEF, le film rassemble les acteurs qui avaient fait le succès du premier opus : Kev Adams, Isabelle Nanty, Arnaud Ducret ou encore Stéfi Celma.
On retrouve Kev Adams dans un autre carton au box-office : Les Nouvelles aventures d'Aladin. La comédie d'Arthur Benzaquen a dépassé les 3,5 millions d'entrées en quelques semaines. Sorti en début d'année, Papa ou Maman, de Didier Bourboulon, a aussi réalisé un joli score, frôlant les 3 millions. Une comédie sur le divorce, avec Laurent Lafitte et Marina Foïs, dans lequel les deux parents se disputent pour ne pas obtenir la garde de leurs enfants.
La Palme d'or du festival de Cannes a été décernée en 2015 à Jacques Audiard, pour Dheepan, qui retrace le parcours de réfugiés tamouls en France, essayant de se construire un foyer. Les films de Stéphane Brizé, Emmanuelle Bercot et Guillaume Nicloux ont eux aussi été remarqués lors du festival. La loi du marché, réalisé par le premier, permis à Vincent Lindon d'obtenir le prix d'interprétation masculine.
La tête haute, d'Emmanuelle Bercot, a fait l'ouverture du festival, provoquant par la suite quelques remous, à cause des déclarations de Catherine Deneuve sur la ville de Dunkerque. Guillaume Nicloux a choisi quant à lui de réunir deux grands monstres du cinéma français avec Valley of Love. Gérard Depardieu et Isabelle Huppert y incarnent deux parents sommés par leur fils décédé de se rendre dans le désert californien.
Pour ce qui est des Oscars, le cinéma français sera représenté par Mustang, co-production hexagonale, turque et allemande. Réalisé par Deniz Gamze Erguven, il donne à voir le quotidien de cinq jeunes sœurs dans un village turc, très vite enfermées par leur oncle, pour éviter tout contact avec les garçons.
Le cinéma français a aussi produit des longs-métrages d'animation, avec de belles réussites. Après sept ans de préparation et 40 millions d'euros de budget, Jamel Debbouze a sorti son premier film, Pourquoi j'ai pas mangé mon père, inspiré du roman Pourquoi j'ai mangé mon père de Roy Lewis. Verdict : plus de deux millions de spectateurs.
Autre adaptation à partir d'un livre : Le Petit Prince, de Mark Osborne. Derrière le projet, deux producteurs français, qui ont réuni 60 millions d'euros pour faire aboutir le film. Le long-métrage offre une double lecture du conte publié en 1943, à la fois celle de la fable originelle et l'histoire d'une petite fille qui va découvrir ce récit. Le Petit Prince jongle avec différentes techniques, comme le stop-motion et l'animation classique, qui ont su séduire le public.
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