Steve Jobs, The Walk, Crimson Peak... Autant de films de réalisateurs renommés comptant des stars à leur casting. Visiblement, la présence de talents à l'affiche n'a pas suffi à séduire les spectateurs américains. Le biopic de Danny Boyle sur Steve Jobs est un flop. Il réalise les mêmes performances que Jobs, sorti en 2013, aux ambitions pourtant beaucoup plus modestes. Même déception pour The Walk (3,7 millions de dollars à l'ouverture, sur un budget de 35 millions) et pour Crimson Peak (13,1 millions à l'ouverture, pour un budget de 55 millions).
Aux États-Unis, ce box-office d'octobre n'est pas reluisant. C'est même le pire depuis 15 ans, pointe The Wrap. En deux semaines, 7 films reposant sur des acteurs stars ont fait un bide. Sandra Bullock, Bradley Cooper, Hugh Jackman, Vin Diesel, Joseph Gordon-Levitt et Bill Murray... L'attrait de ces noms n'a pas suffi à faire décoller leurs longs métrages.
Pour un analyste cité par le Hollywood Reporter, la cause de ce mauvais mois, est "une saturation totale du marché par des films destinés aux plus de 30 ans". Un effet accentué par une large diffusion d’œuvres destinés à la même cible. Aux États-Unis, les films destinés à un public plus adulte sortent normalement dans quelques salles, avant d'être peu à peu diffusés dans tout le pays pour créer un buzz positif. Seul le film Seul sur Mars tire son épingle du jeu. Le film a effectué les meilleures performances du box-office 5 semaines de suite. Il est même possible que son succès ait fait de l'ombre aux autres films sortis le même mois.
Autre facteur qui vient s'ajouter aux précédents : les critiques négatives de plusieurs films, comme par exemple Pan, qui obtient seulement 26% d'avis positifs sur Rotten Tomatoes, le site qui compile les avis de la presse. À vif, avec Bradley Cooper, qui sort en salles ce mercredi 4 novembre, a également obtenu une large majorité de critiques négatives. Des mots très durs, associé à un acteur pourtant populaire : "Une indigestion", pour Rolling Stone ; "Déjà vu" pour le New York Times.
En France, les performances des films américains sont à peu près les mêmes qu'outre-Atlantique : Seul sur Mars surnage, Crimson Peak, Pan et The Walk sont des déceptions. Les films français étaient-ils plus attrayants ? Les spectateurs ont en tout cas préféré se tourner vers des films hexagonaux, comme Aladin ou Lolo.
Ces mauvaises performances pourraient bien avoir un impact sur la sortie de Steve Jobs. Déjà programmé pour janvier prochain, soit 3 mois après les États-Unis, Universal vient de déplacer la sortie du film à début février. Pas vraiment un signe de confiance. La plupart des films de ce mois d'octobre n'étaient ni des franchises ni des films de super-héros. Il est donc permis d'imaginer que les dirigeants hollywoodiens risquent d'être encore plus frileux à l'avenir quant au financement de films originaux.
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