Le premier musée d’art contemporain du Liban a été inauguré à Beyrouth. La fondation Aishti a vu le jour grâce au collectionneur privé Tony Salamé qui a déboursé quelques 140 millions d’euros pour exposer sa collection. Dans un pays sans président de la République depuis deux ans, dont le gouvernement n'arrive même pas à trouver une solution pour la crise des ordures qui s'éparpillent dans la ville depuis juillet 2015, l’inauguration d'un musée d'art contemporain peut être considérée comme de la folie, de la mégalomanie, de l'inconscience ou un acte de résistance. Le pays est effet en proie à des attentats à répétitions et où la guerre ravage la Syrie à deux heures de Beyrouth.
À 48 ans, Tony Salamé a fait fortune dans le commerce de luxe et il est devenu en quinze ans un des plus grands collectionneurs d'art contemporain au monde. Sa collection compte plus de 2500 œuvres de 175 artistes contemporains et non des moindres, de Richard Prince à Daniel Buren en passant par Gerhard Richter. Des œuvres importantes qui méritent le déplacement à Beyrouth.
Ceux qui visitent la fondation Aishti pourront voir le premier tableau acheté par Tony Salamé en 2000. C'est une œuvre de Lucio Fontana, maître de l'Arte Povera, aujourd'hui un des plus côtés au monde. Tony Salamé a tout de suite ressenti un grand intérêt pour les artistes de ce mouvement des années 1970, notamment Pistoletto et Giuseppe Penone, que l'on a vu l'année dernière exposé au Louvre et à Versailles.
Ce musée d'art contemporain, la fondation Aishti, se trouve dans la banlieue nord de Beyrouth. La ville s'appelle Jal el Dib précisément. Il fallait trouver un demi-hectare de terrain en bord de mer pour y construire un bâtiment comme celui-ci. Il est recouvert d'une sorte de moucharabieh rouge, qui rappelle la couleur des toits des vieilles maisons libanaises. C'est l'architecte britannique David Adjaye qui a remporté l'appel d'offre.
La particularité de l'endroit, entre autre c'est qu'il abrite aussi un centre commercial, contenant une quarantaine boutique de luxe, un spa, plusieurs restaurants, un jardin. Tony Salamé a voulu attirer les visiteurs en imaginant un lieu de vie, où l'on peut passer la journée. Alors pourquoi ne pas aller passer des vacances à Beyrouth ? Il fait beau, on mange bien, il n'y a pas trop de touristes et on peut découvrir une des plus passionnante exposition d'art contemporain du moment, elle a pour titre New Skin, la nouvelle peau, tout comme ce pays.
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