La beauté de l'hexagone dans "Le plus beau pays du monde"

La naissance d'un faon qui trébuche, se relève et trouve la bonne façon de marcher en quelques secondes... non, il ne s'agit pas de Bambi, de Walt Disney, mais de la scène d'ouverture du documentaire Le plus beau pays du monde, diffusé sur France 2 mardi 14 avril à 20h50.

La France est peut-être le pays qui offre la plus grande diversité de climats, de faune de flore sur une petite surface. Frédéric Fougea l'avait célébrée l'an dernier dans un premier document filmé au ras du sol et des eaux pour découvrir les plus humbles de nos animaux, comme le blaireau, et près de 7 millions de personnes avaient regardé avec enthousiasme. D'où un second film ce mardi soir, qui a demandé 200 jours de tournage, 7 mois de montage, 150 images/seconde.

On s'envole au dessus de la France par une prouesse technique qui rappelle ces images du vol d'oies sauvages dans le premier volet, mais cette fois ci ce sont des grues en pleines migrations. L'oiseau est très farouche, alors pour filmer il a fallu ruser et utiliser un drone, ce qui n'a pas été de tout repos. On plonge dans l'eau à la découverte des guillemots, des animaux qui ressemblent à des manchots, que l'on trouve dans le Finistère. On tremble devant l'ours des Pyrénées qui tente sans succès de s'en prendre à un troupeau de brebis.

Ségolène Royal à l'avant-première

Le documentaire était diffusé en avant-première dimanche dernier et Ségolène Royal, la ministre de l'écologie se trouvait dans la salle. Elle avait déjà accompagnée le premier opus de cette série puisqu'une partie avait été tournée dans sa région en Poitou Charente. La ministre s'est montrée très emballée par ce film, qui représente pour elle une forme d'éducation à l'écologie. "C'est important que les Français connaissent l'identité de leur territoire, la beauté de la nature et ses secrets. Et quand on sait, on agit", explique Ségolène Royal.

Bruno Salomone a posé sa voix sur ce documentaire. "L'important, c'est de ne pas être moralisateur", explique-t-il. Globalement, le commentaire est moins fin que celui du 1er documentaire, lu par Guillaume de Tonquédec. Quand Salomone se met à la place de l'animal, c'est délicieux, mais le commentaire d'ensemble est plus lourd et surtout, le charme de ce document c'est d'entendre la nature, l'herbe qui pousse, la chrysalide qui devient papillon, le corbeau qui truande le renard.

Quand la musique empêche d'entendre cette nature, cela devient gênant. La richesse d'ensemble se passe de cet accompagnement. Mais cela ne devrait pas empêcher le succès de ce deuxième documentaire. Le premier avait été vendu à 60 pays et vu par 7 millions de personnes. Le troisième volet, déjà prévu, s’intéressera à la France du Pacifique.