L'académicienne Assia Djebar est morte

Le monde de la littérature est décidément bien endeuillé ce samedi 7 février. Après l'annonce de la mort d'André Brink, la radio publique algérienne a annoncé ce samedi le décès de l'écrivaine algérienne Assia Djebar, membre de l'Académie française.

La romancière s'est éteinte vendredi 6 février à 78 ans dans un hôpital parisien, trois ans après avoir été pressentie pour le prix Nobel de littérature.

Également cinéaste, elle sera enterrée, selon ses vœux, dans son village natal de Cherchell, en Algérie, la semaine prochaine.

Le président de la République a rendu hommage à une "femme de conviction". 

Le président rend hommage à cette femme de conviction, aux identités multiples et fertiles qui nourrissaient son oeuvre

L'Élysée

"Le président de la République a appris le décès de l'académicienne Assia Djebar, grande intellectuelle algérienne, écrivain, historienne, cinéaste et universitaire de langue française", écrit l'Elysée dans un communiqué.

"Après une formation à l'Ecole Normale Supérieure de Sèvres ainsi qu'auprès de grands maîtres comme Jacques Berque, elle a mené une carrière de professeur, au Maroc, en Algérie et aux Etats-Unis", rappelle la présidence. "Elle s'est un temps consacrée au cinéma et a publié une oeuvre littéraire nourrie et engagée contre la régression et, souvent, contre la misogynie", ajoute le communiqué.

Le président "rend hommage à cette femme de conviction, aux identités multiples et fertiles qui nourrissaient son oeuvre, entre l'Algérie et la France, entre le berbère, l'arabe et le français", conclut l'Elysée.