"50 nuances de Grey" accusé de "rendre glamour la violence sexuelle"

Depuis sa sortie en 2011, le livre 50 nuances de Grey a déjà essuyé bon nombre de polémiques notamment pour sa violence. La trilogie raconte la relation passionnelle et sado-masochiste entre une jeune étudiante et un golden boy torturé. 

Pour le National Center on Sexual Exploitation (centre national contre l'exploitation sexuelle, ndlr), 50 nuances de Grey n'est pas une histoire naïve pour ménagères mais un produit dangereux pour la société. "Ce livre et ce film proposent une image sexy de la violence sexuelle", indique le NCSE sur son site.

L'organisme a lancé sur le réseau social Twitter la campagne #50dollarsnot50shades qui appelle au boycott du long-métrage (en salles le 11 février en France et le 14 février aux États-Unis). 

La violence vécue par Anastasia Steele dans le roman entraîne dans la vraie vie des séquelles physiques et psychologiques graves

Dawn Hawkins, directrice du NSE

Le NSE propose de faire un don de 50 dollars en faveur des femmes battues plutôt que de se rendre au cinéma. "Non seulement ce film rend glamour et légitime la violence sexuelle, mais il banalise aussi la violence domestique, explique le NSE. La violence vécue par Anastasia Steele dans le roman n’est pas sexy et entraîne la plupart du temps, dans la vraie vie, des séquelles physiques et psychologiques graves chez les femmes."

Hollywood est accusé de véhiculer les mêmes clichés que la pornographie. "L'industrie du porno conditionne les hommes et les femmes à accepter le fait que la violence sexuelle est divertissante. 50 nuances diffuse ce credo et Hollywood encaisse le chèque", peut-on lire sur le site.

Pour toucher un plus large public et échapper à la censure, le film 50 nuances de Grey a été tourné sans les scènes les plus rudes du livre.