En France, la courbe du chômage ne s'est jamais inversée. Elle nous a tenu en haleine grâce à un président de la République qui a fait monter le suspense tout au long de l'année. François Hollande avait déclaré à maintes reprises qu'il allait inverser cette fameuse courbe.
Puis, c'est toutes les politiques qui s'y sont mises. À la mi-novembre, c'est le porte-parole du PS, David Assouline qui ouvre le bal avec sa phrase "l'inversion de la courbe du chômage est amorcée". En décembre, Jean-Marc Ayrault lui emboîte le pas avec son "on est quasiment arrivé à l'inversion".
En constatant que l'inversion de la courbe ne venait toujours pas, le gouvernement a changé de tactique. Il a opté pour une nouvelle formule sémantique : "la baisse de la hausse". Dans cette logique, Michel Sapin, alors ministre du Travail, s'y était pris en premier.
Elle n'était pas mal cette idée de la baisse de la hausse. Il faillait y penser !
Cyprien Cini
C'est enfin le nouveau ministre du Travail, François Rebsamen qui change la donne. Dès son arrivée, il a annoncé qu'il voudrait réduire à moins de trois millions le nombre de chômeurs en France.
Avec une baisse du chômage chez les jeunes, c'est déjà un bon début. Cette fois, ce n'est pas une affaire de sémantique.
Cyprien Cini
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