Son livre était comme une évidence. Philippe Saint-André, qui a quitté la tête du XV de France sur une défaite tristement historique face à la Nouvelle-Zélande en quart de finale de la Coupe du monde, revient sur son mandat de sélectionneur mais aussi sur cette jeune génération et sur les problèmes qui gangrènent le rugby français à quelques jours de l'ouverture du tournoi des Six Nations. "J'ai voulu faire ce livre pour dire les choses avec mes mots. Je ne suis pas un monstre de communication", lance-t-il au micro de RTL.
Et s'il se dit "terrassé" et "meurtri" dans son livre Devoir d’inventaire : dans les coulisses d’une branlée historique, Philippe Saint-André demeure un amoureux des Bleus alors que les coéquipiers de Guilhem Guirado affronteront l'Italie en ouverture du Six Nations pour la première de Guy Novès. "Dans l'esprit du rugby, je reste et je resterai le premier supporter du XV de France. Je suis à 200% derrière Guy Novès", clame l'ancien ailier international.
Un bilan mitigé qui a vu Philippe Saint-André se faire siffler à plusieurs reprises, notamment après l'humiliation face à la Nouvelle-Zélande. "Quand tu es le taulier, le sélectionneur, que tu prends 60 points et que tu te fais siffler, c'est toujours des moments très compliqué (...) J'ai assumé et j'assume cette défaite mais il faut assumer en tant que sélectionneur mais aussi en tant qu'homme et père de famille alors que ta femme et ton enfant de 13 ans sont dans le stade", détaille-t-il.
Derrière, mis à part Parra et Michalak, je n'avais que des puceaux
Philippe Saint-André
Des déconvenues que l'ancien entraîneur de Toulon et de Bath met aussi sur le compte de la jeunesse de son équipe. "Derrière, mis à part Parra et Michalak, je n'avais que des puceaux", a-t-il déclaré dans une interview à Rugbyrama. "Je parle de puceaux car dans la ligne des trois-quarts, aucun n'avait connu une Coupe du monde et auparavant, quand je suis arrivé dans la génération des Blanco ou Sella, les anciens m'appelaient eux aussi le puceau", justifie-t-il.
Mais si l'ancien ailier des Bleus pense avoir "couvert" cette jeune génération, il affirme avoir fait des erreurs. "J'en ai fait énormément mais je donne des ouvertures", lance-t-il. Des ouvertures pour améliorer un rugby français aujourd'hui en perdition face aux grandes nations de l'ovalie. "Actuellement, on ne gère pas une haute performance, on gère une économie. On est le seul sport professionnel de combat où les joueurs jouent onze mois sur douze. Au bout d'un moment, ça devient compliqué", regrette-t-il.
Une réforme du rugby français est donc souhaitable, voire obligatoire, si le XV de France veut retrouver ses lettres de noblesse face à un Top 14 de plus en plus puissant. "C'est antinomique. Surtout parce que dans les autres nations c'est différent. Les quatre demi-finalistes sont des joueurs qui sont sous-contrat de leur fédération et qui jouent d'abord pour leur pays avant de jouer pour leur province ou leur club", explique-t-il souhaitant que "les joueurs soient dans les mêmes conditions que dans les autres pays".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte