Vingt-cinq ans de prison ont été requis mardi contre quatre hommes et une femme, jugés aux assises des Vosges à Epinal pour avoir torturé et mutilé en mai 2011 l'un de leurs amis, mort des suites de ses blessures. Le verdict est attendu mercredi.
"Je ne peux pas demander de départager dans l'horreur. Il n'y a pas de leader, pas de suiveur", a justifié l'avocat général, Jérôme Pauzat, son refus d'individualiser les peines de chacun des accusés.
Décrits comme "cinq monstres" par l'avocat général, ils encourent une peine de réclusion criminelle à perpétuité.
La victime s'était rendue le 8 mai 2011 au domicile de l'un des accusés à Moussey (Vosges), où une dizaine de personnes l'attendaient.
Au prétexte d'une dette futile, une partie du groupe s'en était d'abord pris à son véhicule, avant de le contraindre à regagner le domicile, où son ex-petite amie, Sarah Spengler, l'avait alors accusé de viol.
Cette révélation avait entraîné un déchaînement de violence de la part de tout le groupe. La victime a été entièrement déshabillée, puis l'un des accusés a notamment tenté d'introduire un pied de chaise dans son rectum, ainsi qu'un manche de marteau, selon l'enquête.
Les bourreaux présumés avaient également uriné sur leur victime alors qu'elle était inconsciente, avant de la placer dans son véhicule, auquel ils avaient mis le feu. La victime, toujours vivante, avait ensuite été traîné dans la forêt environnante.
Le lendemain, l'un des accusés, avait appelé les secours de manière anonyme pour les prévenir de la présence d'un homme agonisant dans les bois.
La victime avait succombé dans l'ambulance d'une hémorragie cérébrale quelques minutes après sa découverte.
"Ils l'ont laissé crever comme une bête", a asséné l'avocat général lors de son réquisitoire, en dépeignant des "barbares" qui ont "méconnu leur propre humanité".
"Ces violences, ces sévices constituent-ils des actes de torture et de barbarie? Sans nul doute", a encore affirmé Jérôme Pauzat, qui a évoqué "les souffrances insupportables, le martyre" de la victime.
L'enquête avait mis en évidence la mise en place d'un "traquenard" par l'une des accusés, qui consistait à attirer la victime, l'accuser de viol et compter sur la jalousie de ses amis pour que la situation dégénère.
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