Voiture de police incendiée : "Des questions sur la neutralité de certains magistrats" pour Patrice Ribeiro

Trois des quatre hommes mis en examen dans l'enquête sur des violences contre la police, dont l'incendie d'un véhicule où se trouvaient deux agents, ont été remis en liberté mardi 24 mai. S'ils font malgré tout l'objet d'un contrôle judiciaire, le quatrième suspect, le plus jeune d'entre eux, a lui été placé en détention provisoire. Malgré la décision du parquet de faire appel contre cette décision, ce retournement de situation suscite l'incompréhension et la colère du côté des policiers.

Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat de policiers Synergie officiers, se dit "abasourdi" et "scandalisé" devant la décision de la justice. "Ces images, elles ont fait le tour de France et même le tour du monde", explique-t-il en évoquant la vidéo de l'incendie de la voiture, "on voit l'agression et la volonté d'homicide qu'il y a derrière". Patrice Ribeiro souligne que les suspects qui ont été relâchés "avaient fait l'objet d'une interdiction de manifestation" le jour de leur interpellation.

un message d'impunité vis-à-vis des violences sur les policiers

"On peut se poser des questions sur la neutralité ou l'implication de certains magistrats", accuse le secrétaire général de Synergie officiers, alors que les policiers se plaignaient déjà de l'absence de fermeté de l'institution judiciaire lors de leur mobilisation, mercredi 18 mai. "Celui qui a le jeté le plot, le plus impliqué, est le premier à avoir été mis dehors", rajoute le syndicaliste.

Pour Patrice Ribeiro, la justice passage un message d'impunité vis-à-vis des auteurs de violences contre les policiers : "Si vous avez envie de tuer un policier, à partir du moment où vous avez des garanties de représentations, vous pouvez rentrer chez vous." Il espère que le parquet obtiendra l'annulation de cette remise en liberté avec l'appel du parquet : "Nous espérons une décision de justice qui ne soit pas inéquitable et qui adresse un message de justice à concitoyens."

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