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100 grammes de TATP découverts à Villejuif : des liens avec la Syrie, selon Collomb
Info RTL INFO RTL - Une opération de déminage a eu lieu dans un logement à Villejuif. La section antiterroriste du parquet de Paris est saisie de l'enquête.
Selon une information de RTL, une opération de déminage a eu lieu au nord de Villejuif (Val-de-Marne), au sud de Paris, mercredi 6 septembre. Les enquêteurs ont inspecté un logement, dans lequel des éléments pouvant entrer dans la composition d'explosifs ont été découverts. Deux hommes âgés de 36 et 47 ans, inconnus des services de renseignement, ont été interpellés au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) mercredi. Un troisième homme a été arrêté dans la nuit. Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, évoque des "liens avec des zones étrangères (...) le théâtre irako-syrien" et assure que "ces gens ont des liens avec le terrorisme", tandis que des sources proches de l'enquête restent plus prudentes sur ce point.
La découverte est intervenue quelque peu par hasard. Selon nos informations, une fuite d'eau dans l'immeuble a nécessité l'intervention d'un plombier. C'est ce dernier qui a alors aperçu de l'acétone, qui peut entrer dans la composition du TATP, dans un des logements situé au quatrième étage.
De plus, en plus des composants du TATP, une note griffonnée en arabe a été découverte. Sur celle-ci était griffonnée "Allahou Akbar" à trois reprises. Selon nos informations, et après perquisition de l'appartement, les enquêteurs ont mis la main sur 100 grammes de TATP et 10 litres de produits permettant de fabriquer des explosifs.
La section antiterroriste saisie
Le TATP est un explosif ayant été utilisé à plusieurs reprises par des jihadistes. Ce fut notamment le cas lors des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, ou plus récemment à Manchester. Cet explosif instable peut être fabriqué à partir de produits facilement trouvables dans le commerce. La matière finale se présente sous forme de poudre blanche et dégage une odeur d'ammoniac âcre très caractéristique.
La section antiterroriste du parquet de Paris et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sont saisies de l'enquête. Celle-ci est ouverte des chefs "d'association de malfaiteurs terroristes" et "détention, transport et fabrication de substances explosives en relation avec une entreprise terroriste et en bande organisée".
Dans un communiqué, Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, a tenu à saluer le "réflexe citoyen de l'artisan". Il souligne également "la réactivité des fonctionnaires de police et des agents du laboratoire central de la préfecture de police qui sont intervenus sur les lieux".
