Cette revue de presse pourrait s'intituler "tricherie, scandale, sexe et
provocation". Tout un programme ! La tricherie d'abord, qui risque bien de
devenir un scandale planétaire. Selon le Comité national contre le tabagisme,
l'industrie du tabac tricherait sur la teneur en goudron et en nicotine des
cigarettes. L'association a d'ailleurs déposé plainte contre quatre cigarettiers.
"Peut-être un tobaccogate après le dieselgate", dit ce vendredi le quotidien Le Monde qui révèle l'affaire.
S'agissant du tabac, les professionnels n'auraient pas utilisé de logiciels
truqueurs, mais ils auraient perforé les filtres lors des tests. Le résultat est
le même : les taux officiels affichés ou mesurés par le régulateur seraient à
l'arrivée largement inférieurs à la réalité. Entre deux à dix fois supérieure à
celle indiquée pour le goudron et cinq fois supérieure pour la nicotine.
"Concrètement, explique l'association, un fumeur qui pense fumer un paquet par
jour en fume en fait l'équivalent de deux à dix". Ça fait froid dans le dos
!
Froid dans le dos aussi ces accusations et toute cette affaire autour de
Nicolas Hulot. Tous vos quotidiens en parlent et clairement on sent un certain
embarras. "La dérangeante affaire Hulot", titre ainsi Le Parisien-Aujourd'hui en
France qui en fait sa une. "Le ministre, écrit Frédéric Vézard, n'avait d'autre
choix que de descendre dans l'arène à une époque où la rumeur devient
information et la dénonciation se confond avec la preuve."
C'est aussi l'avis de Nicolas Beytout dans l'Opinion. Le quotidien dénonce ce
qu'il appelle le hashtag #balancetonpol. "Dans un monde de rumeurs et de
dénonciations, le doute, écrit-il, profite désormais à l'accusation. Plus
d'amnistie, plus de droit à l'oubli. En somme, la justice ne compte plus."
"Information ne doit pas rimer avec inquisition", assure de son côté Baptiste
Laureau dans Paris-Normandie.
Dans Libération, Laurent Joffrin, lui, s'interroge : "Y a-t-il une affaire Hulot ? Ou bien une affaire de presse ?" "Il est de tradition, poursuit-il, dans la presse du vieux monde de poser quatre questions : qui ? quand ? quoi ? où ? Or, à la lecture de la désormais fameuse enquête du magazine Ebdo, pas ou peu de réponses. Tout cela laisse un peu perplexe."
Libération fait sa une sur les Jeux olympiques. Un photomontage vaut le
détour : Kim Jong-un en tenue de patineur, tout sourire. "Kim Jong-un, le maître
des Jeux", titre le journal selon qui le réchauffement entre les deux Corée
profite au despote de Pyongyang qui compte bien faire de l'événement une vitrine
pour son régime.
Kim Jong-un ne sera pas présent, c'est sa soeur Kim Yo-jong qui a été
dépêchée sur place. Le Figaro dresse le portrait d'une jeune femme de 30 ans,
toujours de noir vêtue. "Elle est devenue l'impresario du maréchal, ne lâchant
pas son frère d'une semelle. Tapie dans l'ombre, elle observe, donne des
conseils et reçoit avec le sourire les bouquets envoyés en masse." "Kim Jong-un
est dépendant d'elle, dit un expert. Comme il n'a plus de mère, plus de père, il
se sent seul. Il veut qu'elle l'accompagne partout." "Pour Séoul, sa venue est
déjà une victoire, écrit Sébastien Falletti. C'est la première fois, il faut le
rappeler, qu'un membre du clan des Kim franchit la fameuse DMZ depuis la fin de
la guerre de Corée."
"Depuis le début de la semaine, les Sud-Coréens n'ont qu'une préoccupation,
raconte Libé, réchauffer les journalistes." Avec -15°C ces derniers jours, petit
mouvement de panique. En pleine conférence de presse, le président de
l'organisation a joué les bateleurs de foire en distribuant un kit anti-froid.
Il a enfilé le bonnet rouge et le coupe-vent blanc, expliqué l'usage des
chaufferettes, étalé sur ses genoux la couverture et présenté le coussin
chauffant. On imagine la scène.
Dans le genre "on marche sur la tête", cette visite que nous offre M le magazine du Monde. Visite du château que s'est offert le prince héritier saoudien, une réplique d'un château du XVIIe siècle, au coeur des Yvelines. 7.000 mètres carrés de pierre de taille, de marbre et de dorures, le confort moderne, en plus le tout construit par un promoteur ayant la folie des grandeurs et qui aura mis des années à trouver un acquéreur.
On y trouve une machine à pop corn, une salle de cinéma de la taille d'une vraie. Au sous-sol un salon sous-marin, un dôme immergé dans l'eau des douves. Dans le canapé circulaire, on peut rêvasser au milieu des carpes et des esturgeons. Là encore, on ne sait pas trop quoi penser, sourire ou bondir.
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