L'Insee vient de publier une étude (présentant des résultats de 2011) qui révèle que 54% des Français âgés entre 25 et 66 ans estiment que leur situation financière est meilleure que celle de leurs parents, selon cette étude qui présente des résultats de 2011. Cette proportion décline. Entre 2005 et 2011, elle a perdu six points. C'est, bien sûr, l'effet de la crise économique. Cette proportion est plus forte chez les Français les plus âgés, qui sont plus nombreux que les jeunes générations à considérer que leur niveau de vie est meilleur que celui de leurs parents (voir l'étude).
Si les seniors ont ainsi un sentiment de progression sociale plus marqué, c'est parce que c'est vrai. Ils ont connu les années de forte croissance (les Trente Glorieuses, en partie), alors que leurs parents avaient, au contraire, connu les privations de la guerre. Ils ont eu le temps d'accumuler ensuite (par exemple, d'acheter leur logement). Enfin, ils sont aujourd'hui à la retraite. Avec, pour certains, des conditions financières relativement confortables - jamais les systèmes de retraite n'ont distribué autant d'argent.
En France, le taux de pauvreté est ainsi le plus faible chez les 60-70 ans, qui constituent la génération la plus favorisée aujourd'hui. C'est spectaculaire dans l'enquête. Parmi les Français de 60 ans, 67% considèrent qu'ils vivent mieux que leurs parents. Chez ceux de 50 ans, c'est 59%. Chez les quadragénaires, c'est 51% seulement, et encore moins chez les trentenaires. En clair, la proportion de satisfaits est très corrélée à l'âge.
Cela veut-il dire que les Français pensent que l'ascenseur social ne fonctionne plus ? Il y a au moins une certaine inertie, et en particulier aux yeux des plus jeunes. Il semblerait, nous dit l'Insee, qu'il y ait une transmission, au moins partielle, du niveau de vie des parents à leurs enfants, et que ce lien soit plus fort aujourd'hui qu'il n'était auparavant. Autrement dit : le déterminisme social est plus important dans la France d'aujourd'hui que dans les décennies précédentes.
Comment cette transmission du niveau de vie s'effectue-t-elle ? En partie par l'héritage et les donations, c’est-à-dire la transmission du patrimoine financier. Des enfants qui démarrent dans la vie en étant aidés par un tel apport ont, bien sûr, moins de difficultés que les autres. Ils sont plus enclins à considérer que leur niveau de vie n'a pas chuté par rapport à celui de leurs parents.
Mais le canal principal, selon l'Insee, serait le niveau d'éducation des parents, et en particulier le niveau de diplôme du père. Une personne dont le père est diplômé du supérieur a cinq fois plus de chances d'être elle-même diplômée qu'une dont le père est sans diplôme. Alors que la corrélation avec le diplôme de la mère, si elle est bien réelle, est près de deux fois moins importante.
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