Un enfant sur dix en France porte le nom accolé de ses
deux parents. Ce chiffre est en nette augmentation, selon les statistiques de
l'état civil. C'est d'ailleurs dans le sud-ouest que cette tendance se
développe particulièrement. À Paris, on observe aussi ce phénomène. "Nous
avons choisi de coller les deux noms de famille. Ils avaient autant le droit de
porter le nom du papa que le nom de la maman", explique une mère.
Cette décision commune est signe d'égalité et d'histoire.
"Je ne trouve pas normal que les enfants n'aient que le nom du père. Ça
s'est fait comme cela, naturellement. Ce sont des histoires de famille qui se
prolongent. D'entendre ses origines, c'est important", explique un couple.
Dans quatre cas sur cinq, un double nom commence par celui du père.
Une mère célibataire reconnaît que cela "simplifie
les démarches". La société française a changé ces dernières années, comme
le souligne une sociologue spécialiste de la transmission des
noms : "Il y a eu des bouleversements des structures de la famille. Ils ne
veulent pas se séparer mais ils y pensent et cela laisse le double choix". Jusqu'à 16 combinaisons de noms seront possibles pour les
enfants et deux noms maximum peuvent être accolés.
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