Un collectif rassemblant 470 associations a lancé les "états généraux des
migrations". Le but de cette initiative est de dénoncer la politique menée par le gouvernement. En s'appuyant sur des concertations décentralisées et une
mobilisation citoyenne, le collectif va établir une liste de propositions
soumise aux printemps. "Nous sommes des dizaines de milliers de citoyens et
notre voix doit être entendue", a lancé Nathalie Péré-Marzano, déléguée générale
d'Emmaüs International, lors d'une conférence de presse.
Dans le collectif figurent notamment les grands acteurs nationaux, dont
Cimade, Gisti, Ligue des droits de l'Homme, Médecins du monde et Secours
catholique, mais aussi une multitude d'acteurs de terrain, comme le Mouvement
citoyen Tous migrants ! à Briançon ou le collectif parisien Les P'tis déj à
Flandres. L'initiative se veut "un contre-pouvoir pour dénoncer la situation
inacceptable sur le terrain, exiger en urgence le respect des droits
fondamentaux et l'inconditionnalité de l'accueil".
Un front uni pour dire stop
Jean-Claude Mas, le secrétaire général de la Cimade
Il s'agit aussi, pour les associations, de se mobiliser face à un projet de
loi attendu en début d'année, et source d'inquiétudes : le texte "semble
formaliser la politique assez détestable menée depuis six mois", a expliqué
Jean-Claude Mas, le secrétaire général de la Cimade, en dénonçant une logique de
"tri", avant tout "répressive et d'éloignement". "Aujourd'hui nous présentons un
front uni pour dire stop", a-t-il ajouté, alors que les associations ont le plus
grand mal à se faire entendre du ministère de l'Intérieur, qui en a reçu
certaines en ordre dispersé en amont de son projet de loi.
"On va s'organiser sur le front politique", a promis Cédric Hérou de La Roya citoyenne, en expliquant que "pour sensibiliser l'État il faudra sensibiliser
l'opinion publique". Ces états généraux "sont aussi une occasion de se
coordonner sur le terrain", dans l'idée "de créer un rapport de force", a ajouté
Pierre-Alain Mannoni de Solidarité Migrants 06, récemment condamné pour avoir
aidé des migrants.
Car pour les petites associations, très engagées sur le terrain, "il faut
aujourd'hui passer à une action politique en dehors de notre aide quotidienne",
estime Bénédicte Chauvet des P'tis déj à Flandres.
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