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Terrorisme : une adolescente remise en liberté se confie

Elles étaient quatre à avoir été interpellées mardi 28 février, trois ont été mises en examen. La dernière, Shayma, raconte qu'elle a été soupçonnée elle aussi et s'explique.

Des voitures de police (Illustration).
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
Cécile De Sèze
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Fait-elle partie de celles qui se faisaient appeler "Les Lionnes" ? Shayma, 18 ans, a été interpellée par la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure) la semaine dernière à Creil, en même temps que trois autres adolescentes âgées entre 14 et 18 ans, soupçonnées d'être "en lien avec des personnes impliquées dans des filières terroristes". 

Ces dernières ont été ensuite mises en examen pour "association de malfaiteurs terroriste" et placées sous contrôle judiciaire. Comme le pensent les enquêteurs, elles auraient appartenu à un groupe de discussion mis en place sur Telegram, chaîne qui a été en lien avec celle du jihadiste français Rachid Kassim qui y relayait des appels aux meurtres. 

Mais elles ne sont que trois à être mises en examen, Shayma a, elle, retrouvé sa liberté. Lundi 6 mars, Le Parisien a publié son témoignage. Pour elle, cette remise en liberté est une "victoire", même si la source judiciaire précise que cela ne "préjuge en rien de la suite". 

Des activités sur Telegram et des recherches internet sur Daesh

Ce qui a mené la jeune femme jusqu'en cellule après que les autorités ont "défoncé" sa porte d'entrée, ce sont des activités estimées suspectes sur internet. La jeune femme, d'après son témoignage, échangeait sur le réseau social préféré des jihadistes Telegram "seulement avec [ses] amis. Comme sur Facebook. Mais en fait, les réseaux sociaux peuvent être une porte d’entrée vers l’enfer". 

Moi, je connais ma religion, je sais lire le Coran, et il ne demande pas de tuer

Shayma

"Je ne connais pas ces Lionnes. Je ne me suis jamais radicalisée. Je n’ai jamais pensé une seule fois à tuer. Ce ne sont pas de vraies musulmanes, estime Shayma. Moi, je connais ma religion, je sais lire le Coran, et il ne demande pas de tuer. J’ai subi une injustice, mais il y a des explications", poursuite-t-elle dans les colonnes du quotidien. Car, d'après le journal, elle préparait également un mémoire sur Daesh. 

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Des accumulations qui éveillent les soupçons des autorités, alors qu'aujourd'hui elle affirme avoir peur d'être "traitée comme une terroriste" dans son quartier où "tout se sait". Mais les perquisitions n'ont rien donné. Et aujourd'hui, encore d'après Le Parisien, Shayma a pour ambition de désormais devenir journaliste et mettre en garde conter les dangers d'internet.

Des témoignages contradictoires de proches sur son profil

Un article plus ancien consacré à son cas dans les colonnes du même journal interpelle néanmoins sur son profil. Ses proches y débattent de sa potentielle radicalité. Comme souvent, les parents ne voient chez leur fille aucun signe de radicalisation. "C’est une fille normale, je sais qu’elle n’est pas là-dedans", témoignait ainsi le père de l'adolescente soutenu par sa femme qui prenait en preuve les nombreuses boites de maquillage de sa fille assurant qu'elle "porte rarement le voile" et "va à la plage en maillot de bain". 

Shayma est pourtant surveillée, "mais pas plus que d'autres dans le département" (Oise), précise une source policière à nos confrères. Une jeune fille qui dit avoir été proche d'elle tient, toutefois, une version contradictoire aux dires des parents. 

En seconde, elle a changé de type de voile, elle mettait des robes longues et des gants hors du lycée

Une jeune fille qui assure avoir été amie avec Shayma

"En 3e, elle a commencé à mettre un voile, mais de manière très discrète. En seconde, elle a changé de type de voile, elle mettait des robes longues et des gants hors du lycée. Sur Facebook, elle postait plein de trucs sur la religion", assure-t-elle. Un autre témoignage qui raconte ne plus la fréquenter appuie cette version. Selon cette source, elle était soupçonnée de prosélytisme auprès d'autres élèves. Shayma a donc été remise en liberté vendredi dernier, mais elle reste toujours dans le viseur de la justice.

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