Terrorisme : un collégien soupçonné de préparer un attentat mis en examen et écroué

Soupçonné d'avoir voulu perpétrer un attentat, un collégien de 15 ans a été mis en examen et écroué pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, vendredi 30 septembre. L'adolescent, en classe de troisième, était jusqu'à présent inconnu des services de renseignements. Il a été interpellé mercredi 28 septembre au domicile de ses parents, à Domont (Val d'Oise) avant d'être placé en garde à vue pendant 48 heures dans les locaux de la DGSI à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). 

Si le prévenu a assuré lors de son audition avoir "renoncé à son projet" d'attaque, il pesait cependant sur lui une "suspicion de passage à l'acte". Des suspicions basées sur les contacts que le mineur entretenait via l'application Telegram avec Rachid Kassim, un jihadiste français soupçonné de téléguider ses émules depuis la zone irako-syrienne. Toujours par le biais de l'application, il communiquait avec un adolescent arrêté le 14 septembre dans le XXe arrondissement de la capitale, lui aussi en lien avec Rachid Kassim et suspecté de vouloir commettre des attentats. Enfin, le mineur animait deux chaînes sur Telegram qui diffusaient de la "propagande jihadiste", selon une source proche de l'enquête.

La menace terroriste est "maximale"

Une dizaine d'adolescents gravitant autour de Rachid Kassim ont été interpellés ces dernières semaines. Le jihadiste est soupçonné d'avoir inspiré de manière plus ou moins directe l’assassinat du couple de policiers à Magnanville (Yvelines), et celui du père Jacques Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Il aurait aussi piloté les projets d'attentats du commando de femmes arrêté début septembre après la découverte d'une voiture chargée de bonbonnes de gaz à Paris. Ces arrestations interviennent alors que, selon le Premier ministre Manuel Valls, la menace terroriste est "maximale" en France, touchée depuis 2015 par une série d'attentats qui ont fait 238 morts.