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Des hommes du RAID (illustration).
Crédit : Thomas Samson
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Bernard Cazeneuve va-t-il réussir à mettre en place un nouveau plan d'organisation ? C'est en tout cas le souhait du ministre de l'Intérieur qui veut révolutionner les interventions des forces spéciales. Objectif : regrouper les unités d'élite comme le RAID, le GIGN ou encore la BRI pour plus d'efficacité et de rapidité d'intervention. "Mardi, je vais moi-même annoncer le schéma national d'intervention afin que les unités interviennent de manière "rapide, coordonnée et efficace", a annoncé Bernard Cazeneuve lors d'un déplacement à Orléans vendredi 15 avril.
Une avancée au niveau de l'organisation pour lutter au mieux contre les attentats de masse, comme ceux perpétrés à Paris et Saint-Denis le 13 novembre dernier. Des attaques terroristes qui ont fait pas moins de 130 morts.
Désormais, le ministre de l'Intérieur a fixé une durée limite avant l'intervention des forces spéciales : 20 minutes. C'est le délai maximum pour mobiliser partout en France une colonne du RAID, du GIGN ou de la BRI en cas d'attaque terroriste. Pour cela, une quinzaine d'antennes vont être déployées à Toulouse, Nice, Dijon ou encore Tours et Strasbourg.
L'idée est claire : bénéficier d'une force d'élite décentralisée. Aujourd'hui, les bases du RAID et du GIGN sont situés près de Versailles alors que celle de la BRI est localisée dans la capitale. Une volonté assumée alors que la province n'est plus à l'abri d'une attaque terroriste de masse. Les forces de sécurité doivent dès lors pouvoir intervenir très rapidement. Autant quantitativement que qualitativement, Bernard Cazeneuve souhaite mettre l'accent sur ce nouveau dispositif alors que les premières minutes de ces attaques sont généralement les plus meurtrières.
Mais la création d'une quinzaine d'antennes surprend alors la tendance est davantage à la centralisation des données. "Permettre d'intervenir le plus rapidement possible c'est une bonne chose, mais à l'époque d'une mutualisation, recréer des unités de police et de gendarmerie, ça va alourdir le dispositif", regrette Jean-Louis Fiamenghi, ancien patron du RAID, contacté par RTL. Selon lui, cette solution est aujourd'hui dépassée. "Avec les problèmes de permanence, vous allez avoir quatre fonctionnaires qui vont avoir pour mission d'intervenir alors qu'ils ne sont pas assez nombreux. Ça ne va pas régler le problème (...) On l'a vu encore au Bataclan, c'est la BAC de nuit qui est intervenue et même très bien intervenue", glisse-t-il.
Mais le débat ne s'arrête pas là. Comment vont s'articuler les unités spéciales dans ce nouveau plan ? Le partage géographique a été l'objet d'intenses discussions entre le patron des gendarmes et celui de la police.
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