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Terrorisme : "On a affaire à des cellules de femmes très déterminées", dit une avocate pénaliste

INVITÉE RTL - Qu'est-ce qui pousse les femmes à devenir jihadistes ? Quel est leur rôle concret dans ce combat ? Les réponses de la juriste Sonia Maktouf, qui suit les dossiers de terrorisme.

Drapeau de l'État Islamique (illustration)
Terrorisme : "On a affaire à des cellules de femmes très déterminées", dit une avocate pénaliste
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Yves Calvi & Loïc Farge
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Trois femmes radicalisées, impliquées dans l'enquête sur la voiture contenant des bonbonnes de gaz retrouvée le week-end dernier en plein Paris, ont été interpellées jeudi 8 septembre dans la soirée dans l'Essonne. "Radicalisées, fanatisées", elles préparaient "de nouvelles actions violentes et imminentes", selon les autorités. La principale suspecte, Inès Madani, était connue des services de police pour des velléités de départ en Syrie. Elle avait prêté allégeance au groupe État islamique (EI).

C'est apparemment la première fois que l'on est confronté à un groupe de femmes dans une affaire de ce type. Une situation qui ne surprend pas l'avocate pénaliste Sonia Maktouf. "Le rôle des femmes est connu depuis très longtemps", dit-elle, évoquant le cas de la "veuve noire" de l'assassin du commandant Massoud, en septembre 2001. "Ce n'est qu'en 2015 qu'on découvre Hayat Boumeddiene, la complice du terroriste de l'Hyper Cacher Amedy Coulibaly. Elle a joué un rôle extrêmement important avant de quitter, enceinte, l'aéroport pour laisser son compagnon passer à une action armée", poursuit-elle.

Avec le démantèlement de Daesh, les femmes commencent à être au devant de la scène

Sonia Maktouf, avocate pénaliste

"Autrefois, les femmes étaient reléguées au deuxième rang, elles étaient le point d'ancrage, la base arrière des frères et des maris", décrypte Sonia Maktouf. "Aujourd'hui, avec le démantèlement de Daesh, elles commencent à prendre les armes et à être au devant de la scène", constate-t-elle. Les hommes n'ont plus le monopole du statut de martyre, "car il faut frapper comme on peut et par qui est le plus disponible", ajoute-t-elle.

"35% du contingent français est constitué par des femmes. Elles sont prêtes à passer à l'acte, elles sont fortes, elles sont formées, elles sont jeunes et radicalisées", note la juriste. Elle regrette qu'on ait "mis du temps à judiciariser leur cas" (il a fallu attendre 2015). "On a affaire à des cellules de femmes extrêmement fortes et déterminées, prêtes à passer à l'acte à n'importe quel moment", avertit Sonia Maktouf.

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