Nicolas Bonnemaison est toujours hospitalisé au CHU de Bordeaux après sa tentative de suicide. L'ex-urgentiste, récemment condamné à deux ans de prison avec sursis pour avoir donné la mort à une patiente en fin de vie, avait été retrouvé inanimé dans son véhicule, samedi 31 octobre. Dans une lettre, il dit être "éprouvé et fatigué de la vie", selon une source judiciaire. Pour le docteur Frédéric Chaussoy, qui l'avait accompagné lors de son procès en appel, c'est la conséquence d'un "acharnement" du conseil de l'Ordre des médecins qui avait radié Nicolas Bonnemaison.
"J'ai honte aujourd'hui d'être médecin", affirme sur RTL le docteur qui a mis fin à la vie de Vincent Humbert en 2003. S'il ne remet pas en cause la condamnation "tout à fait symbolique" prononcée par la justice à l'encontre de Nicolas Bonnemaison, il ne comprend pas pourquoi l'instance de régulation de la profession médicale "lui a retiré sa blouse blanche qu'il aimait tant". Lui qui qualifie de "gentil" l'homme de 54 ans espère que "ceux qui se sont acharnés sur lui pourront encore se regarder droit dans la glace".
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