Le ton monte entre la France et l'Italie à propos des chantiers de Saint-Nazaire. En jeu : la place de l'italien Fincantieri dans le capital du constructeur naval français. Le Sud-Coréen STX s'est désengagé et ses parts ont été vendues à Fincantieri. C'est un constructeur naval basé à Trieste et Gênes, en Italie. Il est encore plus solide par sa taille que les ex-chantiers de l'Atlantique, et tout aussi respecté dans le secteur pour son savoir-faire. C'est quasiment le repreneur idéal. Car à l'époque, on craignait que Saint-Nazaire ne tombe entre les mains d'entreprises chinoises ou de fonds d'investissement anglo-saxons.
Si cela a dérapé, c'est parce que le gouvernement français s'en est mêlé. Subitement, il a décrété que les ex-Chantiers de l'Atlantique ne pouvaient pas passer sous contrôle d'intérêts étrangers. Que l'État français intervienne, pourquoi pas ? Il est actionnaire à 33%. Mais ce que l'on ne comprend pas, c'est pourquoi il est resté silencieux quand les ouvriers de Saint-Nazaire travaillaient sous la bannière de la Corée du Sud. STX avait même été accueilli à bras ouverts. Il faut dire qu'à l'époque, les ex-Chantiers n'allaient pas aussi bien qu'aujourd'hui.
Du coup, les Italiens se sont vexés. Comment leur expliquer qu'on a laisse une multinationale coréenne entrer à plus de 50% dans le capital, mais que ce n'est possible avec Fincantieri ? Les arguments avancés, c'est qu'il ne faut pas laisser partir le dernier grand chantier naval français. Mais on est dans le cadre de l'Union européenne. C'est l'occasion ou jamais de faire ce qui a si bien réussi au transport aérien : une alliance européenne, "un Airbus de la construction navale".
Au lieu de ça, la France tergiverse. On fait remarquer que Fincantieri a comme actionnaire principal l'État italien. Mais la France aussi est présente dans le capital des chantiers de Saint-Nazaire, et en plus elle a un droit de veto. On explique aussi qu'il y a un risque pour l'emploi à Saint-Nazaire. Mais Fincantieri n'a jamais dit qu'il voulait sacrifier le site pour tuer un concurrent. Au contraire. Les Italiens parlent plutôt de développement et de renforcement face à la concurrence asiatique. Seul, Saint-Nazaire finira par ne plus peser grand-chose.
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