Fincantieri, par ailleurs grand concurrent de Séaint-Nazaire, et qui est à ce jour le seul candidat à la reprise de STX, vient d’administrer un rappel très sec au gouvernement : dans les affaires, celui qui paie commande. L'Italien, qui rachète 66% du capital de l'entreprise, a décidé de ne pas faire tapisserie. Une prise de pouvoir totale fortement soutenue par le gouvernement Rome qui ne veut sur la passerelle du futur numéro un mondial qu’un seul capitaine. Ce serait une position officielle non négociable. C’est clair, brutal, et en contradiction avec les attentes françaises. Paris encourage l’arrivée de l’Italien, mais à condition qu’il partage le pouvoir avec l’État français.
Peut-on imaginer un échec de la transaction ? Pour l’instant, les Italiens sont très "carrés" : ils rachètent, donc ils commandent. Les Français disent qu'ils le sont tout autant : ils seraient prêts à actionner leur droit de préemption pour empêcher tout investisseur étranger d’avoir seul la majorité de nos chantiers. C’est évidemment plus sérieux qu’une querelle de coqs.
STX France, c’est un carnet de commandes de 6 milliards, des millions d’heures de travail jusqu'en 2026, avec un outil et des savoir-faire industriels stratégiques. Il va donc falloir trouver une porte de sortie cohérente et efficace. Car le danger est réel : il y a dans l'ombre le très puissant chantier chinois Genting Hong-Kong qui reste à l’affût en cas d’échec.
Fincantieri c’est une solution européenne. Cela devrait nous rassurer. À court terme, c’est le cas. Les gros clients et le savoir-faire resteront à Saint-Nazaire pour honorer le carnet de commandes. En revanche à plus long terme, un transfert de clientèle et de technologies vers Trieste, puis vers la Chine, est tout à fait envisageable. Et même probable au nom de la rationalité.
Cet horizon trouble pose une question et un constat. La question : pourquoi, à l’exception d’Airbus, l’Europe demeure incapable de regrouper ses forces efficacement dans les filières industrielles majeures ? Le constat : nos entreprises, même les plus compétitives technologiquement, ont rarement les reins assez solides pour passer un mauvais cap financier.
Les Chantiers de l'Atlantique devenu coréens, Alstom américain mais aussi l’électronique, les équipements médicaux, l’aluminium et bien d’autres secteurs sont dos au mur au premier pépin conjoncturel. Cela pose en priorité le problème du financement du capitalisme français.
15/20 à Golaem. Cette jeune pousse bretonne fournit à Hollywood les logiciels capables de créer des foules numériques. Les meutes de Game ou Thrones saison 7 ou celle de Bridget Jones 3, c'est eux.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte