Un adolescent de 18 ans a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué jeudi soir, soupçonné d'avoir tué l'un de ses camarades de classe en mars 2017 à Ham (Somme), un crime qu'il nie avoir commis, a annoncé Alexandre de Bosschère, procureur de la République d'Amiens.
"Déjà placé en garde à vue le 31 mars 2017, au lendemain de la découverte du corps sans vie de Clément Brisse, il était dans la même classe que ce dernier (...); il était également la dernière personne à l'avoir vu en vie", écrit le procureur dans un communiqué. "Les expertises génétiques réalisées sur ses effets personnels ont permis de découvrir le sang de la victime sur l'une des chaussures, qu'il portait le jour des faits, alors qu'il affirme ne jamais s'être rendu sur la scène de crime", poursuit le magistrat.
Il était alors mineur et a maintenu qu'il était "étranger au décès" de la victime. Le corps de Clément Brisse, 16 ans, avait été retrouvé dans un étang, le 30 mars 2017 au soir, à une centaines de mètres du lycée professionnel Peltier de Ham, où il était scolarisé. Il présentait une plaie à la gorge et une autre plus légère à l'abdomen, jugées à l'époque compatibles avec un suicide, mais aucune arme n'a depuis été retrouvée. Une information judiciaire pour homicide volontaire avait été ouverte.
Un autre adolescent, âgé de 17 ans, a été mis en examen pour faux témoignage et placé sous contrôle judiciaire. Également camarade de classe de la victime, il est soupçonné d'avoir "dissimulé" "des informations essentielles" lorsqu'il a été entendu comme témoin à plusieurs reprises.
Au cours de sa garde à vue, il a finalement révélé que l'auteur présumé des faits lui avait "montré le cadavre de la victime plusieurs heures avant que celui ne soit découvert par les gendarmes," sur cette commune de 4.700 habitants environ, située en zone rurale entre Péronne et Amiens.
Les investigations menées au sein de l'établissement avaient établi que Clément Brisse avait signalé être victime de harcèlement. "En l'état, les deux mis en examen ne sont pas désignés comme étant auteurs de faits de harcèlement", a précisé Alexandre de Bosschère, même s'"il y a peut-être des choses qui vont ressortir" au cours de l'instruction qui se poursuit et qui va porter sur "le mobile du passage à l'acte". Deux autres mineurs, également interpellés mercredi 7 et jeudi 8 février, ont été remis en liberté à l'issue de leur garde à vue.
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