Sanofi : un "bonus d'arrivée" fait polémique

On refait le monde, avec :  
- Karine Charbonnier, chef de l'entreprise de visserie Beck-Crespel d'Armentières,
- Olivier Mazerolle, journaliste et directeur de la rédaction du quotidien La Provence,
- Roland Cayrol, politologue et directeur du Centre d'études et d'analyses (Cetan),
- Philippe Bailly, conseiller en communication.

Sanofi : un "bonus d'arrivée" de quatre millions d'euros fait polémique

Olivier Brandicourt, le futur patron du groupe pharmaceutique français Sanofi, va recevoir une prime d'embauche de quatre millions d'euros "en contrepartie des avantages auxquels il a renoncé en quittant son précédent employeur". D'après un document consultable sur le site internet de la société, il bénéficiera d'une indemnité forfaitaire brute de deux millions d'euros lors de sa prise de fonction à la direction générale du groupe le 2 avril prochain. Il se verra attribuer à nouveau le même montant en janvier 2016 s'il est toujours en poste à ce moment-là.

Communément appelé "Golden hello" ou encore "Golden handshake", la pratique d'octroyer des primes d'accueil aux grands dirigeants d'entreprises est très répandue aux États-Unis et dans le monde de la finance. Rappelons qu'en mai dernier, la société américaine Apple avait ainsi versé 60 millions d'euros en actions pour débaucher la reine du luxe Angela Ahrendts du groupe Burberry.

Même si le gouvernement et les syndicats ont sérieusement grincé des dents suite à l'annonce de cette prime de bienvenue, son octroi est-il un scandale ? 

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Karine Charbonnier estime que ce "Golden hello" attribué par le groupe pharmaceutique français n'a rien de scandaleux. Selon elle, l'octroi de ces quatre millions d'euros ne devrait pas choquer l'opinion. En effet, Sanofi, en tant que société privée, est libre de choisir le mode de rémunération qu'elle souhaite.

Les quatre millions d'euros de bonus octroyés à Olivier Brandicourt proviennent de l'argent privé et non public. À ce titre, la liberté des actionnaires du groupe Sanofi prévaut dans le choix d'un mode de rémunération.

Karine Charbonnier, chef de l'entreprise de visserie Beck-Crespel d'Armentières