Un numéro de Marianne spécial attentat est sorti ce lundi. On y trouve notamment un long reportage prémonitoire de 6 pages sur Saint-Denis.
"Ma ville à
l'heure islamiste". Il s'agit en fait du récit glaçant de Fewzi Benhabib, universitaire algérien menacé de mort dans son pays et qui
s'est installé en France,à Saint-Denis, il y a 20 ans. Cet amoureux de la
laïcité raconte comment il est avait alors l'intime
conviction qu'en France il ne revivrait pas les affres de l'islamisme
politique.
Mais la ville de Saint Denis n'a plus rien a voir avec ce qu'elle était quand je suis arrivé et la patrie des droits de l'homme regarde ailleurs dit il. Il parle d'une fracture qui se creuse le long des trottoirs , au milieu des rues, au marché le dimanche. Il y a d'abord ces femmes voilées, partout, des voiles simples sur les cheveux jusqu'au voile noir intégral jusqu'aux pieds. Le voile et son corollaire, les magasins d'habits islamiques ou l'on trouve désormais des voiles pour fillette de 4 ans. Un peu plus loin, en face du mac d'hal (un fast food halal), un salon de coiffure réservé aux femmes qui s'appelle "Mixte Coiffure". Pourquoi mixte? Parce qu'au fond du salon, il y a une une salle spéciale pour les femmes voilées a l'abri des regards. Il y a aussi les cantines de la ville ou des surveillants sortent acheter des sandwichs grecs aux petits musulmans les rares jours où le porc est au menu.
Enfin, cette
librairie musulmane ou sont collées en vitrine des affiches destinés aux
enfants pour pour leur enseigner les bonnes pratiques de l'islam. En rayon, les
grandes vedettes de l'islamisme politique, et ou aucune place n'est faite
aux poètes , aux romanciers ou aux islamologues humanistes. Par un
curieux hasard, cette librairie a été inaugurée il y a quelques jours dans "la rue du
jambon".
Pour le Figaro, "La police porte un premier coup aux terroristes islamistes". Presse Océan présente une "traque sans merci", et l'Est Républicain une "Guerre sur la ville". "The battle of Saint Denis" en une de The Independant à Londres, au lendemain de l'assaut mené par le RAID contre des terroristes retranchés dans un appartement de Saint-Denis.
La façade éventrée de l'immeuble où a eu lieu l'assaut fait aussi la une du New York Times avec, en plus petit, le visage d'Abdhelamid Abaaoud, bonnet sur la tête, et grand sourire. Sa sœur explique au journal que sa famille espère en fait qu'il est mort en Syrie depuis longtemps.
Libération présente également Abaaoud, "le visage de la terreur". Le quotidien pose la question que tout le monde se pose ce matin : comment ce djihadiste
considéré comme un des plus dangereux a -t-il pu se trouver aux portes de
paris? Peut être parce que contrairement aux individus qui qui circulent
librement à l'intérieur de l'espace Schengen les informations des
services de renseignement restent largement bloquées aux frontières, peut être
parce que les services belges sont débordés.
Le Figaro lui pointe "ces aéroports passoires pour terroristes". Un scandale européen, qui n'est pas le produit du hasard. Les djihadistes prennent l'avion comme on prend le métro
avec la technique des vols fractionnés, petit saut de puce dans toute l'Europe
avant d'atterrir en Syrie ou d'en revenir. Pourquoi? parce
que la police française peut se renseigner sur le passager d'un Paris-Istanbul, mais si le suspect fait un Paris Munich avant d'aller en Turquie elle ne le saura pas, en vertu de la règle européenne qui interdit
l'accès aux données des vols intra-communautaires....Pour y remédier, l'idée d'un fichier des données passagers PNR avait été avancée, mais les ratés de sa
mise en oeuvre l'ont retardé jusqu'à 2018.
Après les attentats ayant meurtri la capitale, le roman d'Hemingway "Paris est une fête" connait un irrésistible regain de popularité. Des librairies parisiennes sont en rupture de stock, elles en
vendent 500 par jour contre une dizaine habituellement.
Il est également question de livres dans un tribune de la directrice du Salon du livre et de la presse jeunesse, dans Libération. Le salon se tiendra du
2 au 7 décembre, en Seine Saint Denis. "Il aurait été fou de baisser les bras dit Sylvie Sassalo.
Maintenir le salon, dit elle c'est notre façon de répondre à la question
d'Alice venue du pays des erveilles : "Mais alors, si le monde n'a
absolument aucun sens, qu'est ce qui nous empêche d'en inventer un?".
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