À suivre la Cour des comptes, les fonctionnaires sont de moins en moins privilégiés en matière de retraite. Si l'on considère les régime le plus fréquent - celui des fonctionnaires de l'État, des collectivité locales et des hôpitaux -, les avantages considérables que possédaient les fonctionnaires par rapport au secteur privé sont en train de disparaître, sous l'effet de deux réformes effectuées par la droite, en 2003 et en 2010. Les conditions de départ à la retraite sont désormais voisines, dit le rapport. Prenez, par exemple, l'âge de départ moyen. Il est de 62,3 ans dans le privé, et de 62,1 pour les fonctionnaires de l'État, et de 62, 8 pour les fonctionnaires territoriaux. Vous voyez qu'on est dans le même étiage.
Le taux de remplacement du salaire est également très voisin, au moins pour les générations parties à la retraite très récemment (autour de 73%). Le montant moyen de la retraite est différent. Il est de 2.000 euros environ pour les fonctionnaires de l'État, alors qu'il n'est que de 1.700 euros dans le privé. Mais cet écart reflète, selon la Cour des comptes, un niveau de qualification, et donc de salaire, plus élevé chez les fonctionnaires, et des carrières qui sont évidemment beaucoup plus régulières. Voilà pour le cas général. Mais il reste des cas particuliers.
Il y a d'abord des avantages familiaux, avec des bonifications plus importantes pour les familles nombreuses chez les fonctionnaires que dans le privé. Il y a des taux de réversion plus élevés, c'est-à-dire des pensions plus avantageuses pour le conjoint survivant, après le décès de l'assuré. Mais l'inégalité la plus forte touche les fonctionnaires dits en "catégorie active". Ils continuent à bénéficier de conditions très avantageuses, même si la tendance se réduit un peu.
C'est en fait un vrai régime de pénibilité. Il était initialement réservé aux métiers qui présentaient des contraintes particulière, comme le travail de nuit. Il s'est un peu étendu. Il se traduit par un double avantage : départ à la retraite à 57 ans, voire 52 pour certaines catégories, avec même la possibilité de super-bonification qui permettent de rajouter un bonus de cinq ans de cotisations. Ces fonctionnaires dits "actifs" sont 700.000 aujourd'hui.
Ceux qui partent a 57 ans, ce sont les agents de surveillance des douanes, les instituteurs "à l'ancienne", les éducateurs et infirmiers du système pénitentiaire, les pompiers, les contrôleurs des affaires maritimes, une bonne partie du personnel hospitalier, les puéricultrices et les agents des services mortuaires et de désinfection. Quant aux super-privilégiés qui partent à 52 ans, toujours s'ils sont classés dans la catégorie active, ce sont les policiers, les surveillants de prison, les agents des égouts et les inévitables contrôleurs aériens qui sont dans tous les bons coups, quand ils ne sont pas en grève.
Il y a là dedans des métiers pénibles, c'est incontestable. Mais on pourrait objecter qu'il y en a aussi dans le privé, qui n'ont pas ces privilèges. Il reste un avantage dont la pénibilité est quelque peu discutable, c'est l'augmentation de la retraite pour toute année passée dans la Fonction publique d'Outre-mer, pour les militaires comme pour les civils : +35% pour la Réunion, +75% pour la Polynésie française. Des avantages qui devraient s'éteindre en 2028.
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